OM – Pablo Longoria répond à Eric Di Meco
Il y a deux semaines, l’ancien latéral gauche de l’OM et vainqueur de la Ligue des champions Eric Di Meco s’était montré très critique dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC Sport. Consultant reconnu, il s’était insurgé contre la politique de recrutement olympienne. Selon lui, l’instabilité chronique du vestiaire ne permet pas de créer une vraie identité d’équipe et donne le sentiment que la direction est davantage intéressée par les mouvements de joueurs que par les résultats sportifs.
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Une réponse ferme de Longoria
Interrogé par La Provence, le président de l’OM Pablo Longoria n’a pas éludé la question. S’il dit respecter l’opinion de chacun, il ne tolère pas ce qu’il considère comme des insinuations graves. Pour le dirigeant espagnol, laisser entendre qu’il y aurait des intérêts cachés ou des pratiques douteuses dépasse le cadre de la critique sportive et devient inacceptable.
Le débat sur la stabilité
Depuis plusieurs saisons, l’OM se distingue par un mercato particulièrement actif. Cet été encore, la direction a multiplié les arrivées et les départs, tout en affirmant vouloir stabiliser le groupe. Cette stratégie divise : certains y voient une nécessité pour renforcer l’équipe et s’adapter aux exigences financières, d’autres dénoncent une instabilité permanente qui empêche la construction d’un collectif solide sur la durée.
Et s'ils avaient tous les deux raisons ?
Mais ce débat est très intéressant car il montre le nouveau fonctionnement de l'OM : la politique de Pablo Longoria, qui s'appuie sur les recettes futures du club, nécessite de faire plus de transfert. Un joueur comme Jonathan Rowe a été transféré car il fallait à un moment de l'argent pour financer la venue de renforts dans d'autres secteurs, qui sont eux achetés avec option d'achat. Cela peut être frustrant car, dans la logique, après une première saison où il a laissé entrevoir de belles choses, plus d'un supporter marseillais aurait aimé voir l'international espoir anglais exploser à l'OM. Mais il est désormais à Bologne. En même temps, cela permet à l'Olympique de Marseille de financer la venue de Paixao, Aguerd, Pavard, Aubameyang, Medina… La dernière fois que l'OM était allé en Ligue des champions sans cette méthode, avec le même actionnaire, le recrutement avait été tout autre (Luis Henrique, Balerdi, Pape Gueye, Nagatomo, Cuisance).
