OM – Djibril Cissé, Mamadou Niang et Valbuena se prononcent sur Greenwood
Au moment de penser la composition de l'OM face au Real Madrid, le plateau du Talk Show mise sur un trio offensif inédit avec Angel Gomes à gauche. Romain Canuti explique alors : "Dans un match où tu vas t'attendre à ce que Greenwood et Aubameyang prennent la profondeur si une occasion se présente de les mettre sur orbite, c'est pas mal d'avoir un Angel Gomes pour proposer dans le coeur du jeu une solution courte". Byllel Ben Khelifa rajoute alors : "Il va nous falloir un très bon Greenwood, qui se rattrape de sa prestation à Lyon, qui soit là dans les grands rendez-vous". Vous pouvez retrouver la séquence en vidéo. Oui, Mason Greenwood s’apprête à disputer l’un des matches les plus exposés de sa carrière, mardi soir au Santiago-Bernabeu. Face au Real Madrid, l’OM comptera sur son ailier anglais, déjà décisif en Ligue 1 mais encore en quête de régularité sur la scène européenne. Recruté pour ce type de soirées, il incarne l’atout offensif majeur du groupe marseillais, attendu pour hausser son niveau dans un contexte de très haute intensité.
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Les anciennes gloires valident, mais exigent plus
Pour Mamadou Niang, dans les colonnes de L'Equipe, Greenwood doit justifier son statut dans ces affiches : "C'est celui que j'attends le plus sur ce choc, avec Benjamin Pavard derrière. Il a été recruté pour ce genre d'événements". Djibril Cissé salue son talent déstabilisateur un peu plus loin dans l'article mais réclame davantage de constance dans ses fulgurances : "La marge de progression de Greenwood, c'est d'être plus consistant, d'être beaucoup plus influent et impactant dans le jeu. On l'a vu, il a cette qualité technique hors du commun, il provoque, dribble un coup à droite, un coup à gauche, sans qu'on puisse savoir où il va partir. Il déstabilise, mais il faut que ce soit un peu plus répété". Mathieu Valbuena, lui, met en avant sa capacité à débloquer des matches malgré une première saison marquée par des hauts et des bas. Tous convergent : son potentiel est immense, mais il doit répéter ses efforts pour franchir un cap. "Petit Vélo" assure néanmoins que la Ligue des champions est un terrain de jeu parfait pour l'international anglais : "Il a le potentiel pour y exister parce qu'il a le bagage technique, les deux pieds, la justesse sur coups de pied arrêtés et même la vitesse, en sachant que dans cette compétition, tu as parfois plus de liberté".
Des promesses déjà entre-aperçues en C1
Greenwood avait découvert la Ligue des champions à seulement 17 ans avec Manchester United, lors d’un exploit au Parc des Princes. Grâce à un penalty de Rashford sur une main évitable de Kimpembe, les Red Devils, qui avaient perdu 2-0 chez eux à l'aller, se sont finalement qualifiés avec une victoire 3-1 en France. Depuis, il a inscrit deux buts dans la compétition mais son parcours a été freiné par des irrégularités et un exil forcé. Son passage à l’OM lui a redonné un cadre, et malgré quelques éclipses, il a terminé co-meilleur buteur de Ligue 1 la saison passée, preuve de son efficacité devant le but.
Entre attentes du coach et gestion mentale
Roberto De Zerbi n’a jamais cessé de le pousser à en faire plus, alternant sanctions et soutien. Greenwood reconnaît lui-même jouer avec son langage corporel parfois jugé nonchalant. Cette gestion fine, combinée à la présence constante de son père, lui a permis d’aborder cette saison avec une meilleure forme physique et déjà des statistiques encourageantes en championnat. Le défi reste de transformer ces qualités en impact constant sur les grands rendez-vous. Mamadou Niang conclu : "J'ai évolué à son poste, je connais cela, on peut comprendre qu'il soit fatigué, le repli défensif est usant, cela te demande beaucoup d'énergie. Mais tu dois travailler plus en termes de répétition des efforts. Certains grands joueurs peuvent se permettre de ne pas faire la course, mais pas à l'OM."
