OM : une recapitalisation record qui renforce le contrôle de McCourt
Une recapitalisation historique pour l’OM
L’Olympique de Marseille a procédé à une augmentation de capital de 94,5 millions d’euros lors de l’assemblée générale du 27 juin 2025. Selon les documents consultés par Sportune, cette opération, intégralement souscrite par McCourt Europe SAS, porte le capital social du club de 80,3 à 174,8 millions d’euros. Concrètement, 9,45 milliards d’actions nouvelles ont été émises, toutes au bénéfice de la holding contrôlée par Frank McCourt.
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Une conversion de dettes en capital
Contrairement à une injection de liquidités, il s’agit ici d’une transformation de créances en actions. En d’autres termes, la société de McCourt a effacé une dette que l’OM lui devait, en contrepartie d’une montée au capital. Ce mécanisme permet d’assainir les comptes en réduisant le poids de l’endettement, mais il n’apporte pas de trésorerie immédiate au club.
Un nouveau visage au conseil de surveillance
Dans le même temps, Joseph Robert Riley, dirigeant américain né en 1970, a intégré le conseil de surveillance en remplacement de Barry Cohen, démissionnaire. Il exercera ses fonctions sans rémunération jusqu’à la prochaine assemblée générale chargée d’approuver les comptes 2024-2025.
Un exercice 2024-2025 encore déficitaire
Cette recapitalisation intervient dans un contexte difficile : l’OM a clos son dernier exercice sur une perte nette de 60 millions d’euros. Les revenus se sont établis à 181,66 millions, en recul de 37 %, conséquence directe de l’absence de Coupe d’Europe et de la baisse des droits télévisés. Depuis son arrivée en 2016, McCourt a déjà absorbé plus de 500 millions d’euros de pertes cumulées.
Un contrôle renforcé mais un avenir incertain
En réservant l’intégralité de l’opération à McCourt Europe, le propriétaire américain consolide son emprise sur l’OM. Si cette manœuvre soulage le bilan, elle souligne aussi la fragilité structurelle du modèle économique du club, toujours dépendant de son actionnaire pour équilibrer ses comptes. La saison 2025-2026, marquée par un retour espéré sur la scène européenne, pourrait s’avérer décisive pour infléchir cette tendance.
