OM – entre promesses et incertitudes au milieu de terrain

OM – entre promesses et incertitudes au milieu de terrain

Le match au Santiago Bernabéu devait être un test grandeur nature pour l’Olympique de Marseille, et il l’a été. Face au Real Madrid, l’OM a perdu sur le fil (2-1), mais a montré qu’il pouvait tenir tête à l’un des géants européens. Au centre du terrain, cependant, les enseignements sont contrastés. Alors que l’on pensait voir s’imposer un trio flambant neuf après les départs de Valentin Rongier, Adrien Rabiot et Ismaël Bennacer, c’est finalement ce bon vieux Geoffrey Kondogbia qui a été associé à Pierre-Emile Højbjerg. Et heureusement qu'il a été là. Ce choix de Roberto De Zerbi, dicté par les circonstances, révèle autant les promesses que les limites actuelles de l’entrejeu marseillais.

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Présent physiquement, autoritaire dans les duels, juste dans la relance, Kondo a rappelé pourquoi il était autant considéré par son coach. Seulement, depuis son arrivée à Marseille, le Centrafricain n’a jamais réussi à enchaîner durablement. Des pépins physiques récurrents – blessures musculaires, douleurs persistantes – l’ont souvent freiné au moment où il semblait enfin trouver son rythme. Peut-on vraiment bâtir un milieu de terrain autour d’un joueur dont la fiabilité est sans cesse remise en cause par des absences ? À ses côtés, Højbjerg n’a pas affiché la même sérénité. Le Danois, un an auparavant, incarnait ce que Marseille n’avait plus : un leader, travailleur acharné, discipliné, capable de hausser le ton dans les grands rendez-vous. Mais depuis quelques mois, le milieu semble s’être éloigné de ce standard. Moins tranchant dans les duels, en retard dans les projections, il donne parfois le sentiment d’être emprunté.

Ce duo, solide ponctuellement, ne peut pas constituer la base d’un projet. De Zerbi le sait. Cet été, l’OM a investi sur le milieu. O’Riley, Vermeeren et Angel Gomes sont arrivés. Sur le papier, la combinaison de ces trois-là peut offrir un milieu technique, mobile et inventif, dans l’esprit de ce que De Zerbi veut mettre en place. Mais la réalité est plus complexe. Vermeeren et O'Riley ont signé très tardivement, juste avant la fermeture du mercato. À peine arrivés, ils sont partis rejoindre leurs sélections pour la trêve internationale. Résultat : ils n’ont pas encore eu le temps de s’intégrer pleinement au collectif ni de comprendre les subtilités tactiques exigeantes de leur entraîneur. Angel Gomes, lui, commençait à montrer son talent contre Lorient mais il n'a pas joué en Ligue des champions.

L’OM doit donc patienter, mais le calendrier, lui, ne laisse aucun répit. Car le prochain rendez-vous n’est autre que le choc face au Paris Saint-Germain, au Vélodrome. Pour De Zerbi, la question est claire : peut-il se permettre d’attendre que ses recrues trouvent leur rythme, ou doit-il encore miser sur la sécurité d’une doublette Kondogbia-Højbjerg, malgré leurs limites évidentes ? De Zerbi devra donc trancher entre pragmatisme et audace. Ce dilemme illustre bien le casse-tête du coach italien cette saison. Son projet repose sur un jeu de possession exigeant, basé sur la mobilité et la complémentarité du milieu. Mais il n’a pas encore trouvé l’équilibre. Pour l’instant, tout reste en suspens. Face au PSG, il faudra répondre présent, quitte à bricoler encore.