Benatia : "Joueur, je préférais les victoires comme ça "
Bonsoir, c'était comment l'ambiance dans le vestiaire. Vous en sortez à l'instant j'imagine ?
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Medhi Benatia : Oui, une ambiance sympa, comme une soirée de victoire. Ce n'est pas une victoire comme les autres. Ça vaut 3 points. Pour les supporters, c'est un peu particulier. Pour moi, ça ne change rien, mais pour les joueurs, surtout les anciens qui n'ont pas toujours eu la chance de prendre 3 points dans un match comme ça, ça fait plaisir. Pour la création du groupe qu'on met en place aussi, c'est positif. Maintenant, il faut bien se reposer. Enchaîner à Strasbourg sera difficile.
Cette victoire montre quand même que l'OM est capable de gagner dans des matchs difficiles.
M. B. : Oui. Comme je l'ai dit, on est sur la deuxième année du projet, mais il y a pas mal de changements, voulus et assumés. Après la trêve internationale et le match de Lorient, on a pu intégrer les nouveaux. Petit à petit, ça monte en régime. On voit des joueurs comme Nayef, Pavard ou O'Reily, on dirait qu'ils sont là depuis 3-4 ans. Il faut capitaliser sur ce genre de victoire pour la suite.
Vous aviez dit avant Lorient que l'équipe était forte.
M. B. : Oui, je le répète. L'équipe est forte, à eux de prendre conscience qu'ils sont capables de grandes choses. Aujourd'hui, on a vu des efforts incroyables : O'Reily, Greenwood qui a énormément couru défensivement, Weah, Gouiri… C'est une victoire d'équipe. Bien sûr, l'adversaire était de grande qualité, mais en première mi-temps, on a appliqué exactement le plan prévu.
Peut-on dire que c'est le meilleur match ?
M. B. : Meilleur match, je ne sais pas. Ce n'est pas tous les week-ends qu'on affronte une telle équipe. Je pense aussi à Lille l'année dernière, ou Monaco et Lyon à domicile, où on avait fait de très bons matchs. Mais oui, compte tenu de l'adversité, c'est un match très positif. On a créé notre groupe tardivement et on a eu des réponses rapides. Je m'étais dit qu'on verrait après Strasbourg ce qu'on vaut vraiment. Et là, on est récompensé avec trois points. Maintenant, il faut tout de suite penser à Strasbourg, une équipe qui nous a pris quatre points l'année dernière. Je ne l'ai pas oublié.
Il y a eu quelques tensions dans ce match.
M. B. : Je ne sais pas, j'espère que ce ne sera pas trop grave. J'en profite pour démentir encore un article disant que je m'étais disputé avec Campos. Ce n'était pas moi, bien essayé. À la mi-temps, je n'avais rien à voir. Je suis content pour le coach et les joueurs, parce qu'ils travaillent bien et ont une belle mentalité. Voir Pavard défendre avec humilité, Rulli faire un match énorme après une défaite et être décisif aujourd'hui… Ça fait plaisir.
Un mot sur les individualités.
M. B. : Chacun a ses raisons d'être là. Gouiri, qui sort d'une période compliquée, a gardé tous les ballons et travaillé pour l'équipe. Je suis content pour eux. Le plus dur, c'est d'enchaîner. Si Strasbourg pense qu'on a fait le match de la saison et vient en dilettante, ce serait une faute professionnelle. Ça fait 14 ans qu'on n'avait pas gagné à domicile contre le PSG en championnat.
On n'attendra pas 2039 ?
M. B. : Les stats, il faut les replacer dans leur contexte. Il manquait pas mal de joueurs au PSG. Toute la semaine, j'ai vu qu'on était presque obligés de gagner. Mais cette équipe a créé des problèmes à beaucoup d'équipes européennes. Peu importe, j'espère qu'on saura reproduire ce genre de match régulièrement. Les supporters ont apprécié le spectacle, même avec un seul but. Quand tu mets autant d'efforts dans un stade comme ça, tu sens une force, comme si tu ne pouvais pas prendre deux buts. C'est beau.
Pour l'ancien défenseur que vous êtes, marquer tôt et tenir tout le match, c'est satisfaisant ?
M. B. : Oui, comme joueur je préfère ce genre de victoire. Ce sont des victoires où tu crées quelque chose. Tu vois déjà Balerdi et Nayef s'embrasser alors qu'ils viennent d'arriver. Pavard et Weah ont beaucoup donné. C'est très encourageant. Je suis content pour Nayef, que je connais depuis longtemps. On savait sa valeur, il est récompensé avec deux buts, mais il n'est pas là pour ça. Défensivement, il a fait un gros match. Balerdi a été monstrueux à Madrid et encore aujourd'hui. Pavard aussi. On s'est renforcés défensivement, c'était notre souci l'année dernière. On a pris trop de buts. Aujourd'hui, il faut garder la concentration et l'agressivité nécessaires au championnat.
