OM : "Aubameyang, c'est une relation spéciale pour Pablo Longoria"

C’est un retour qui a immédiatement ravivé la flamme entre Pierre-Emerick Aubameyang et le public marseillais. Face au Paris FC, l’attaquant de 36 ans a signé un doublé ponctué de son célèbre salto, rappelant les grandes soirées de la saison 2023-2024. Déjà ovationné lors de son entrée face au Séville FC en amical, il a retrouvé le Vélodrome avec la même énergie, 447 jours après son dernier match sous le maillot olympien. L'Equipe lui consacre une double-page revenant sur ses deux dernières années. Depuis sa première signature à l'OM jusqu'à son retour, avec des témoins clés comme Samuel Gigot, ancien coéquipier à l'OM, ou Ghislain Printant, dans le staff olympien pour la deuxième partie de saison 2023-24.

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Des débuts marseillais mouvementés

Son premier passage à Marseille avait été marqué par des hauts et des bas. Arrivé de Chelsea en 2023 pour incarner le nouveau projet, il avait vécu l’échec du barrage de Ligue des champions contre le Panathinaïkos, les changements successifs d’entraîneurs et une impatience croissante du public. Mais, à force de travail et de buts, il avait fini par renverser la tendance, devenant le joueur de champ le plus utilisé et le meilleur buteur du club depuis Didier Drogba. "Il lui a fallu un peu de temps pour prendre ses marques. Marseille, ce n'est jamais évident. Il nous a rejoints en pleine préparation, il y a eu les changements d'entraîneur… Et ça marche aussi à la confiance pour les attaquants. Surtout ici. Si tu ne marques pas, au bout de trois matchs, ça peut être compliqué. Ce n'était pas stable confesse Gigot, marqué par les entraînements où il se trouvait face à lui. Il a un sens du but et un côté tueur impressionnants, un placement toujours à la limite, des courses intelligentes. Il était là, à 100 % et avec le sourire, à répéter les gammes devant la cage : cadré, cadré, cadré… Tout ce gros travail lui permet de continuer à performer à son âge".

Une parenthèse saoudienne avant le retour

Séduit par l’offre d’Al-Qadisiyya, financé par Aramco, Aubameyang avait tenté l’aventure saoudienne. "On s'attendait à ce qu'il y ait des changements. Quand vous ne faites pas ce qu'il faut sur le terrain, encore plus dans un club comme l'OM, cela fait partie du jeu" explique Gigot, qui est lui parti pour la Lazio Rome en fin de mercato, non sans que le club ne lui explique qu'il n'entrait plus dans le projet. Mais Aubameyang ne devait pas partir dans l'esprit de Pablo Longoria. Comme le confie un proche du joueur : "C'était assez étonnant de voir Pablo si ému, car normalement, cela ne le dérange pas de sortir un joueur, au contraire. Mais ''Auba'', c'était une relation spéciale pour lui. Ils avaient d'ailleurs convenu d'un gentlemen's agreement à son arrivée". Ce qui fait qu'il s'en va quand même. Avec, toujours selon le quotidien sportif, le règlement de 8 millions d'euros qui correspond à des primes que le club n'avait pas encore payées au joueur et des économies de son salaire chargé. Et non une indemnité de transfert. Toujours est-il qu'avec 21 buts en 36 matches, Aubameyang n’a pas déçu dans le Golfe, tout en profitant d’un cadre de vie plus apaisé. Mais lorsque l’occasion de revenir à Marseille s’est présentée à l’été 2025, il a fait le choix du cœur, acceptant même des efforts financiers pour retrouver la ferveur du Vélodrome et le projet de Roberto De Zerbi, qui avait fréquenté son grand frère lors de leurs jeunes années communes au Milan AC.

Un nouveau chapitre prometteur

Désormais entouré d’un effectif renforcé et guidé par un entraîneur qui apprécie ses qualités, Aubameyang n’est plus le seul dépositaire des espoirs offensifs olympiens. Son retour s’inscrit dans une dynamique collective plus solide, qui pourrait porter l’OM vers les ambitions affichées en Ligue des champions. Souriant et enthousiaste, il semble avoir retrouvé la joie d’un enfant redécouvrant le stade. La love story continue, plus vivante que jamais. Printant a son avis sur le sujet : "Cela prouve qu'il a toujours faim de foot et qu'il a peut-être un goût d'inachevé avec l'OM, cette ferveur et cette passion que dégage le public". Mais qu'il sait aussi endosser ses responsabilités. Une semaine avant de briller et de récolter les acclamations de la foule face au Paris FC, il faisait face à la presse après la défaite à Rennes, comme vous pouvez l'entendre dans notre vidéo. Un taulier qui assume son statut.