OM – Rivera revient sur son passage à l'OM et confirme l'influence de Zidane sur le transfert
Alberto Rivera fait partie de la poignée de joueurs dans l'histoire qui est passé du Real Madrid à l'Olympique de Marseille (avec Laurie Cunningham, Gabriel Heinze et Lucas Silva plus récemment). Formé au Real Madrid, Rivera n’avait que peu d’opportunités en équipe première lorsqu’une porte s’ouvre du côté de la Provence à l’hiver 2002 avec un prêt à l'OM. Pour Casa Football Podcast, il se souvient : "J’étais au Real Madrid. Je jouais peu. Je suis issu de la cantera du Real Madrid, j’avais peu d’opportunités en équipe première. Et lors de ce mercato d’hiver, cette option se présente à moi. En en discutant avec Zinedine Zidane, il me dit que c’est un bon club et une bonne ville pour moi. Alors je n’ai plus réfléchi. J’ai compris qu’il avait également parlé de moi en bien du côté de Marseille et ensuite tout s’est fait très rapidement."
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La découverte de la Ligue 1
Avant son arrivée, l’Espagnol connaissait surtout la légende de l’OM, mais ignorait la réalité du championnat français : "Je savais qu’ils avaient gagné une Ligue des Champions, qu’il y avait eu de grands joueurs là-bas cette année-là, mais honnêtement, je ne savais pas vraiment à quoi ressemblait le championnat de France à ce moment-là. En la rejoignant, je me suis rendu compte que c’était une ligue très compétitive avec un bien meilleur niveau que ce pensent les gens."
Le rôle décisif de Zidane
L’intervention du champion du monde 1998 reste un souvenir inoubliable pour Rivera : "Imagine ! Moi, un petit jeune du centre de formation du Real Madrid, je rejoignais un club énorme, vainqueur d’une Ligue des Champions, sur la recommandation de l’un des meilleurs joueurs du monde selon moi, qui a toujours parlé en bien de moi, c’est incroyable ! Je ne l’oublierai jamais et je lui en serai toujours reconnaissant."
Un bilan contrasté mais formateur
En quelques mois à Marseille, Rivera tire un bilan positif malgré l’irrégularité de l’équipe : "Sur le plan collectif, il nous a manqué de la régularité. On a tout gagné à domicile, mais à l’extérieur, on avait plus de mal et on n’a pas trouvé cette continuité dans les résultats. On a raté quelques matches à l’extérieur qui nous auraient sans doute permis de nous positionner un peu plus haut au classement et de lutter pour les places européennes. Mais nous étions une équipe un peu irrégulière. Mais pour moi, cette expérience a marqué un tournant dans ma carrière. Je joue régulièrement pour la première fois de ma carrière dans un championnat de premier plan, ça m’a fait grandir comme joueur et je crois que ça a servi de base afin de me lancer pour la carrière que j’ai faite ensuite en Espagne."
Un regret de n’avoir pas prolongé l’aventure
Rivera confie qu’une prolongation avait été évoquée, sans aboutir : "Il y a même eu la possibilité un moment de rester, mais la situation du club était délicate, difficile. La direction a un peu changé. Et à partir de là, rien ne s’est concrétisé. On a parlé de rester mais comme j’étais prêté sans option, c’était un peu compliqué. Mais j’aurais été enchanté de pouvoir étendre mon bail à l’OM un peu plus longtemps.
Et dans les faits…
Dans les faits, Alberto Rivera débarque à l'OM en janvier 2022, alors que Bernard Tapie est de retour aux affaires en tant que directeur sportif. Sur ce mercato d'hiver, pas moins de… 9 joueurs sont recrutés (outre Rivera qui arrive en prêt du Real Madrid, il y a Brahim Hemdani qui arrive de Strasbourg, Lamine Sakho qui est échangé avec Zoumana Camara, Cyril Chapuis qui arrive de Rennes, Wilfried Dalmat prêté par Nantes, Salomon Olembé, de Nantes aussi mais qui fait lui l'objet d'un transfert, Dimas prêté par le Sporting, Alfonso prêté par Barcelone sans oublier le défenseur légendaire Stefano Torrisi, prêté par Parme et auteur de deux csc pour son premier match avec l'OM).
Rivera démarre en trombe avec un but et une passe décisive en moins de 30 minutes pour son premier match contre Bastia. Mais à l'image de la saison, l'équipe va se faire rejoindre et concéder le nul (2-2). L'Espagnol marquera un but plus qu'important, le but de la victoire en coupe de France pour la qualification en huitièmes de finale à Lens, qui est alors leader du championnat. Tous les espoirs vont alors se reporter sur cette compétition. Mais Marseille sort au tour suivant, éliminé à Paris aux tirs au but. Il est le 10 février, et la saison est déjà quasiment terminée. Bernard Tapie va s'effacer au profit d'un nouveau duo : Christophe Bouchet à la présidence et Alain Perrin en tant que manager général. L'austérité est de mise et Rivera sera de retour au Real après 4 mois pas incroyables non plus (11 titularisations, 3 buts).
Il jouera derrière à Levante, au Bétis Séville, à Gijon et à Elche. Une carrière qui ne sera jamais à la hauteur des compliments initiaux de son illustre ancien coéquipier Zinédine Zidane.
