Rennes 1-0 OM : Ça commence vraiment comme ça ?
Il y a des débuts qui donnent le ton, qui confirment les espoirs ou viennent les balayer d’un revers de main. Et puis, il y a ceux qui nous laissent interdits, incrédules, presque vexés. La défaite de l’Olympique de Marseille à Rennes, vendredi soir, relève de cette troisième catégorie. Parce que tout semblait aligné pour éviter ce scénario. Parce que le contexte, l’adversaire et les conditions du match offraient à Roberto De Zerbi et à ses joueurs un boulevard vers les trois points. Et pourtant, au coup de sifflet final, ce sont les Rennais, réduits à dix pendant une heure, qui célébraient.
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C’est donc par un revers amer (1-0) que commence cette deuxième saison de De Zerbi sur le banc olympien. Et c’est là tout le paradoxe : l’été avait nourri un enthousiasme rare avec cette stabilité, un recrutement ambitieux, un match amical référence face à Aston Villa… La sensation que le travail accompli depuis un an allait enfin trouver sa pleine expression.
Dans un premier temps, le scénario a semblé confirmer cette prévision. Maîtrise du ballon (74 % de possession), un adversaire regroupé dans ses 30 mètres, et surtout, un avantage numérique dès la 31e minute avec l’expulsion d’Abdelhamid Aït-Boudlal. Tout était en place. Mais le football ne se gagne pas à la possession, et l’OM est venu rappeler qu’il conserve cette vieille faiblesse face aux blocs bas. Le ballon circule mais les espaces restent introuvables. Greenwood a bien tenté d’animer le couloir droit, Rabiot a fracassé le poteau juste avant la pause, et Murillo a fait trembler le métal en seconde période. Mais dans l’ensemble, la domination olympienne est restée stérile, comme si l’équipe avait perdu cette capacité à surprendre, à casser le rythme pour ouvrir une brèche. Ou si on avait oublié à quel point cela n'était pas automatique la saison dernière.
Face à ce manque de tranchant, Rennes a fait ce que font et feront toutes les équipes en infériorité numérique mais solidement organisées : fermer les couloirs, densifier l’axe et espérer une opportunité en contre. Mousa Al-Tamari, seul en pointe, a donné quelques frayeurs en première mi-temps. Au final, le but qui crucifie l'OM est l’un des dangers inhérents au jeu de position de De Zerbi : la ligne défensive très avancée, qui laisse le dos exposé si la pression n’est pas parfaitement coordonnée. Et Quentin Merlin a eu beaucoup de temps pour signer sa première passe décisive avec Rennes, après son aventure marseillaise.
Offensivement, l’OM a semblé retomber dans ses travers, multipliant les centres stéréotypés et les frappes lointaines sans réelle inspiration. Ce n’est pas un hasard si les deux plus grosses occasions sont venues de situations rapides : une percussion de Greenwood pour Rabiot, et un centre en première intention de Weah pour Murillo. Dès que le tempo ralentissait, Rennes reprenait son souffle et fermait les angles. On attendait des décrochages imprévus, des appels en rupture, des combinaisons rapides dans les petits espaces… mais l’animation offensive est restée trop scolaire, presque prévisible.
Alors bien sûr, il ne faut pas tout jeter après 90 minutes. De Zerbi n’a cessé de rappeler que son projet demande du temps, et l’OM a déjà connu des démarrages poussifs par le passé avant de lancer sa saison. Mais il serait hypocrite d’ignorer l’impression laissée : celle d’une équipe qui, malgré ses talents, n’a pas encore trouvé la fluidité nécessaire, l'envie de faire mal, de souffrir les uns pour les autres.
Le vrai test, désormais, sera la réaction. Samedi prochain, au Vélodrome, contre le Paris FC, il n’y aura pas d’excuse possible. Le public attendra une réponse claire. Non seulement un succès, mais un succès avec la manière, qui viendrait effacer la frustration rennaise et relancer la dynamique.
On ne va pas réécrire l’histoire : la campagne de recrutement reste cohérente et prometteuse. Les profils choisis correspondent aux idées du coach, et l’effectif semble équilibré sur le papier. Mais la réalité du terrain rappelle une vérité simple : la cohésion ne se décrète pas. Elle se construit, parfois dans la douleur, et surtout dans l’adversité.
Perdre à Rennes dans ces conditions est un avertissement, pas une condamnation. Cela dit, cet avertissement doit être entendu. Car au-delà du résultat, c’est la manière qui interroge. On espérait voir l’OM du match contre Aston Villa, capable de presser haut, de combiner vite, de déborder avec variations. On a vu un OM hésitant, qui a confondu patience et inertie.
