OM : confiance en Gouiri !
Arrivé à l’Olympique de Marseille cet hiver dans la foulée du passage raté d’Elye Wahi, Amine Gouiri portait déjà un lourd fardeau. Remplacer un attaquant dont la déception avait laissé un vide, c’était un challenge de taille. Pourtant, dur de faire pire que l’ancien Lensois, et Amine Gouiri s’est rapidement imposé comme un souffle nouveau pour le secteur offensif phocéen.
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Un cadre idéal pour son épanouissement
Son premier match sous la tunique immaculée de l’OM avait une symbolique forte : un retour au Vélodrome face à son club formateur, Lyon. Entré en cours de jeu, Gouiri a immédiatement montré qu’il n’était pas là pour faire de la figuration. Sa présence sur le terrain a changé la physionomie de la rencontre : ses courses tranchantes, sa technique juste et son sens du jeu ont enflammé le public marseillais. La suite de la saison confirma cette impression. Malgré un début de carrière entaché par un manque chronique de constance, il a semblé trouver à Marseille un terrain fertile pour son épanouissement.
Ce qu’il manquait jusque-là, c’était justement cette constance, cette régularité qui transcende un joueur de talent en véritable leader offensif. Gouiri a souvent déçu par ses hauts et ses bas. Mais à l’OM, un cadre solide semble enfin le soutenir. Roberto De Zerbi, son entraîneur, ne s’est pas privé de le comparer à Gonzalo Higuaín, référence de rigueur et d’efficacité, signe d’une confiance précieuse. Derrière lui, Medhi Benatia joue aussi un rôle capital : exigeant, parfois dur, mais toujours présent pour le pousser à se dépasser. L’exigence est à la hauteur de son potentiel.
Pourtant, alors que la préparation estivale battait son plein, Amine Gouiri a vu ses prestations largement scrutées, certains émettant des doutes sur sa capacité à s’imposer pleinement cette saison. L’arrivée d’Aubameyang a renforcé ces interrogations : cette nouvelle concurrence pourrait-elle le déstabiliser ? Son profil correspond-il vraiment au style de jeu marseillais ? Dans un contexte où chaque détail des matches amicaux est analysé à la loupe malheureusement, il est facile de tirer des conclusions hâtives presque absurde. Il est alors bon de rappeler, à ceux qui auraient la mémoire courte, que Gouiri est dans les temps de passage d’un certain Didier Drogba (10 buts en 14 matchs). Et plus qu’une opposition, Gouiri et Aubameyang doivent être perçus comme deux atouts complémentaires indispensables à la réussite de l’OM cette saison.
Un Gouiri au service du collectif
Et à y regarder de plus près, l’analyse de sa prépa' estivale est bien différente de ce qu'on peut entendre. Gouiri s’investit pleinement dans le pressing haut que veut imposer De Zerbi. L’OM montre cette saison une ambition nette : presser plus haut, plus fort, ce qui nécessite un engagement physique et tactique important. Et Gouiri répond présent, toujours prompt à fournir l’effort. Certes, cette dépense d’énergie peut occasionner des maladresses techniques, un manque de lucidité dans les remises, mais elle est aussi le signe d’un joueur impliqué, pleinement intégré dans le projet collectif.
Le Amine Gouiri que nous avons vu ces six derniers mois n’a pas disparu. Son talent, ses qualités techniques, son engagement, tout est là. Alors stop à l’alarmisme dès les premiers matches amicaux ! La préparation physique est lourde, les joueurs ne sont pas tous au même stade de forme. Laissons-lui le temps de monter en puissance.
Il faudra observer avec attention la première journée de championnat face à Rennes. Peut-être que là, certains irréductibles sceptiques seront forcés de revoir leur jugement. Amine Gouiri reste une pièce maîtresse du dispositif marseillais. Et pour le Phocéen, la confiance est entière.
