Igor Paixao à l’OM : un signal fort et un vrai coup du mercato

Igor Paixao à l’OM : un signal fort et un vrai coup du mercato

Annoncé depuis plusieurs semaines dans le viseur de l’Olympique de Marseille, Igor Paixao est désormais à une visite médicale près un joueur olympien. Si l’opération a pu sembler longue à se concrétiser, cette officialisation représente bien plus qu’un simple renfort offensif. Dans un été où les mouvements sont scrutés de toutes parts, les clubs rivaux n’attendaient qu’un faux pas marseillais pour s’en réjouir. L’OM n’a pas toujours su boucler ses priorités rapidement ces dernières saisons, et le risque était réel que le feuilleton Paixao s’éternise, ou pire, échoue. Cela aurait nourri critiques et sarcasmes des supporters des clubs concurrents.

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Or, en allant jusqu’au bout, et en s’alignant sur les exigences élevées de Feyenoord (montant estimé à 30 millions d'euros et 5 de bonus), Marseille montre qu’il est prêt à investir pour sécuriser des profils clés. Ce n’est pas un pari sur une promesse future, c’est l’achat d’un joueur déjà productif, avec des statistiques solides, une vraie capacité d’impact. Un ailier technique, créatif, mais aussi efficace dans la zone de vérité. Ce qui rend l’arrivée d’Igor Paixao encore plus enthousiasmante, c’est qu’elle s’inscrit parfaitement dans les idées de Roberto De Zerbi. L’entraîneur italien est exigeant : il veut des attaquants capables d’attaquer les espaces, de conserver le ballon sous pression, et d’apporter du déséquilibre à la moindre opportunité. Paixao sait tout faire ou presque à ce niveau-là. Il est capable de changer le rythme d’un match, d’éliminer en un contre un, mais aussi de faire les bons choix dans les trente derniers mètres.

Il ne s’agit pas d’un joueur à former ni d’un diamant brut à polir. C’est un élément déjà prêt à être intégré dans une animation offensive moderne, rapide, verticale. À 24 ans, il coche toutes les cases : jeune mais expérimenté, explosif mais intelligent dans ses courses, dangereux mais collectif. Avec cette arrivée, l’OM se donne les moyens d’être dangereux en toutes circonstances. Igor Paixao vient s’ajouter à une ligne déjà très prometteuse, où figurent désormais Amine Gouiri, Mason Greenwood, Adrien Rabiot – qui excelle dans un rôle hybride entre milieu et soutien offensif –, et Jonathan Rowe. Sans oublier Pierre-Emerick Aubameyang, qui doit revenir pour de bon dans quelques jours.

Ce qu’on peut noter dans cette construction, c’est que tous ces éléments ont des profils complémentaires. De Zerbi va pouvoir jongler entre différentes configurations, avec de la percussion, de la vitesse, de la finition, et même de l’expérience. C’est ce qu’on appelle poser les bases d’un collectif offensif durable, et non d’une attaque bricolée en urgence à la fin août. L’arrivée de Paixao n’est pas qu’un coup tactique. En agissant vite et fort sur un joueur convoité, l’OM montre qu’il est attractif. Et qu’il ne veut pas perdre de temps à négocier des semaines entières pour des éléments qui peuvent faire basculer une saison. C’est aussi un signal pour ceux qui hésitent encore à rejoindre le projet marseillais : ici, les choses avancent, les joueurs de talent sont mis en valeur, et il y a une vraie volonté de construire une équipe compétitive dès le mois d’août. Alors que l’OM doit encore renforcer sa défense et densifier son entrejeu, cette première grosse signature offensive rassure. Et pourrait faire pencher la balance pour d’autres dossiers.

Certains regretteront que Paixao arrive blessé et ne pourra pas disputer les premières rencontres. Mais c’est justement là que réside l’intelligence de ce mouvement. L’OM n’a pas attendu la dernière semaine d’août pour se positionner : il a anticipé, sécurisé le joueur. Avec un Paixao déjà signé, l’OM s’offre de la sérénité. Il n’a pas besoin de paniquer si Rowe venait à recevoir une offre XXL de Serie A. S’il reste, la concurrence sera saine. S’il part, Marseille aura déjà sous la main un remplaçant de haut niveau. En réalité, l’ordre des mouvements compte peu : l’essentiel, c’est que l’OM n’est pas pris de court. Et ne l’oublions pas : si la vente de Rowe avait eu lieu avant, Feyenoord aurait probablement gonflé encore le tarif pour Paixao, en sachant que l’OM avait les moyens de réinvestir immédiatement.

Mais sur une saison longue, avec des objectifs élevés en championnat et une Ligue des champions nouveau format à découvrir, disposer de Paixao et Rowe pour le couloir gauche, c'est un luxe appréciable mais nécessaire.