Mercato OM : tergiversation ou excitation pour Aubameyang ?

Mercato OM : tergiversation ou excitation pour Aubameyang ?

On dit que l’espoir fait vivre. Mais il a aussi cette faculté, parfois, de nous rendre nerveux, instables, impatients. Depuis plusieurs jours, le nom de Pierre-Emerick Aubameyang revient avec insistance dans les discussions autour de l’Olympique de Marseille. Il y a eu cette information d’un contrat proposé par l’OM, sur deux ans. Puis cette autre information : le joueur pourrait se libérer de son engagement avec son club saoudien. De quoi laisser entrevoir un retour inespéré, un come-back d’un joueur qui n'avait fait que croiser De Zerbi, Rabiot, Greenwood et Hojbjerg mais qui là allait enfin pouvoir jouer avec.

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Et puis, il y a eu ce rebondissement. Quelques heures à peine après l’annonce de sa libération contractuelle, on apprenait qu’un autre club d’Arabie Saoudite était entré dans la danse. Qu’une offre était sur la table. Et que le joueur, forcément, réfléchissait. Rien que de très normal. Et pourtant, la frustration s’est rapidement invitée. L'envie de le traiter de mercenaire s'est faite pressante. Non pas que les supporters soient devenus capricieux. Non. Mais parce qu’on leur a donné l’espoir. Parce qu’on a nourri une attente. Une attente qu’ils n’avaient pas formulée, une impatience qu’ils n’avaient pas choisie.

C’est là tout le paradoxe du football d’aujourd’hui. Ce n’est pas le premier été où une rumeur de transfert tourne en boucle, mais à chaque fois le mécanisme est le même : le supporter, dans un premier temps spectateur, devient partie prenante d’une transaction qui ne le regarde pas directement. Il veut savoir. Il veut comprendre. Il veut que ça se concrétise. Il veut que ça aille plus vite. Il veut que ça soit lui, maintenant, ici, parce que de toute façon, un insider lui a glissé "qu'il a ses entrées au club", "qu'il ne peut pas en dire plus", mais "que c'est bon c'est déjà signé".

Et pourtant. Ce type de situation n’a rien de nouveau. Elle a toujours existé. Dans les années 90, 2000, 2010, les tractations de mercato duraient des jours, des semaines, parfois des mois. Mais on n’en savait rien. Il n’y avait pas Twitter. Pas Instagram. Pas les stories codées, pas les “yeux” et les “montres” publiés pour suggérer que tout est imminent. Il y avait ce silence qui, parfois, protégeait les joueurs. Et les supporters.

Mais rappelons-nous que les plus grandes histoires de l’OM ont parfois démarré dans le flou. Que des joueurs qui ont marqué l’histoire de notre club, au départ, ont hésité. Ils ont eu d’autres propositions. Ils ont mis du temps à dire oui. Ils ont retourné la question dans tous les sens. Mais comme ça ne fuyait pas, comme on ne le savait pas, on n’en a jamais voulu à personne. On ne les a pas traités de mercenaires. On ne leur a pas demandé des comptes sur leur attachement à l’OM. On les a accueillis. Chaleureusement. Et le reste, ils l’ont écrit sur le terrain.

Alors prenons une grande inspiration. C’est le mercato. Et le mercato, c’est le règne du flou. De l’incertitude. Des discussions, des tergiversations. Il n’y a rien d’anormal à ce qu’un joueur de 35 ans, au crépuscule de sa carrière, réfléchisse à ce qui pourrait être son dernier contrat. Qu’il compare les offres. Qu’il se projette. Qu’il prenne son temps. Qu'il se dise peut-être, tout simplement, qu'il n'a plus les jambes pour être à la hauteur du challenge phocéen et qu'il ferait mieux de rester paisiblement en Arabie Saoudite. 

Est-ce que cela signifie qu’il ne veut pas venir à l’OM ? Pas forcément. Est-ce que cela veut dire qu’il met l’argent au-dessus du projet ? Pas obligatoirement. Il y a des équilibres à trouver. Des sacrifices à faire, peut-être. Et le joueur, comme le club, doivent se rencontrer au bon endroit. Au bon moment.

Et puis surtout : si Pierre-Emerick Aubameyang ne vient pas, est-ce que cela signifie que tout s’écroule ? Bien sûr que non. Il serait une belle recrue, une option d’expérience, un profil complémentaire d’un Amine Gouiri plus jeune. Il coche beaucoup de cases. Mais si ça ne se fait pas, cela voudra dire que l’OM activera une autre piste. Et ce n'est pas comme s'il n'y avait personne à ce poste dans l'effectif, que c'était une urgence à boucler impérativement dans la semaine car il y a match samedi…

C’est ça aussi, la sérénité qu’il faut retrouver dans notre manière de vivre l’OM. Accepter qu’on ne contrôle pas tout. Accepter que le chemin est parfois plus tortueux qu’espéré. Accepter que la surprise, bonne ou mauvaise, fait partie de l’histoire. Personne n’aime attendre. Surtout dans un club passionné comme le nôtre. Mais c’est souvent dans l’attente que se construit la plus belle des joies. Ce moment où tout bascule. Où une officialisation arrive. 

Parce que l’OM, ce n’est pas un joueur. Ce n’est pas un nom. Ce n’est pas une rumeur. C’est une histoire, une émotion collective. Et ça aussi, on le partage…