OM : McCourt ferme la porte à une vente, mais pas à tout soutien
Alors que les spéculations autour d’une éventuelle vente de l’Olympique de Marseille ressurgissent à intervalles réguliers, Frank McCourt a choisi de répondre avec fermeté. Dans une interview fleuve accordée au Journal du Dimanche, le propriétaire américain a voulu dissiper toute ambiguïté.
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« Le club n’est pas à vendre et il ne faut laisser place à aucune confusion là-dessus. »
Le ton est solennel, presque agacé. McCourt, à la tête de l’OM depuis 2016, revendique un investissement de 750 millions de dollars et insiste sur la singularité de son engagement :
« Je ne suis ni une société de capital-investissement ni un État. Le groupe McCourt est une famille, et nous sommes très attachés à Marseille. »
Une manière de se démarquer des modèles de propriété reposant sur la recherche de profit ou sur une puissance financière déconnectée du terrain.
Gouvernance, stabilité, vision long terme
Depuis son arrivée, McCourt alterne injections de fonds et recherche d’équilibre économique. Mais sa constance reste le soutien affirmé à l’équipe en place :
« Mon objectif, c’est de mettre Pablo, Medhi et leurs équipes dans les meilleures conditions pour prendre les bonnes décisions. »
Il salue également le travail de Roberto De Zerbi, nommé à la tête de l’équipe première, et met en avant la solidité du conseil de surveillance.
Conscient du contexte incertain autour des droits TV 2025-2029 et des contraintes du fair-play financier, il tient à rassurer les supporters : « L’OM n’est pas en danger, car nous continuons à le soutenir financièrement. »
Il évoque une volonté de bâtir un écosystème durable, reposant sur une gouvernance claire, un ancrage local fort, et une stratégie économique cohérente.
Des investisseurs ? Oui, mais à ses conditions
Sur l’épineuse question de l’ouverture du capital, McCourt se montre fermé à toute spéculation, mais pas totalement opposé à l’idée d’un partenaire :
« Nous pourrions coopérer avec de nouveaux investisseurs, mais seulement s’il y a une raison stratégique, s’ils partagent les mêmes valeurs, et que Marseille ne soit pas à vendre. »
Un message sans ambiguïté, répété à plusieurs reprises dans l’entretien, destiné à clore un débat jugé nuisible à la stabilité du club. En creux, McCourt dessine une ligne rouge : pas de renoncement à l’indépendance, pas de court-termisme, et pas de projets opportunistes.
Une sortie médiatique pour protéger le projet
Au moment où la LFP peine à commercialiser ses droits TV et où les clubs français cherchent des garanties, McCourt marque son territoire. À travers cette intervention, il rappelle que l’OM n’est pas un actif financier, mais un projet culturel et sportif. Il veut inscrire le club dans le temps long, en assumant des choix structurants, parfois impopulaires, mais toujours dans l’intérêt de sa pérennité.
« Les rumeurs n’aident pas. La cohésion, elle, produit déjà des résultats. »
Retrouvez l'intégrale de l'interview chez nos confrères du JDD
