Mercato OM : comment l'OM a imposé ses conditions pour Facundo Medina

Mercato OM : comment l'OM a imposé ses conditions pour Facundo Medina

Dans un mercato souvent dominé par les effets d’annonce et les dépenses spectaculaires, l’OM de Pablo Longoria continue d’avancer à contre-courant. Avec le transfert de Facundo Medina, le club phocéen démontre une nouvelle fois son savoir-faire en matière de négociation, mais aussi sa capacité à profiter d’un contexte favorable pour bâtir intelligemment. Car si l’Argentin de 26 ans rejoint bien Marseille dans le cadre d’un transfert estimé à 22 millions d’euros, qu'il doit passer sa visite médicale dès ce mardi après-midi à Marseille selon La Provence, c’est surtout la structure de l’opération qui attire l’attention. Elle s’inscrit dans la parfaite continuité de la stratégie mise en place depuis plusieurs saisons par le président marseillais. Selon les informations de Foot Mercato, Medina arrive d’abord en prêt payant de 2 millions d’euros, avec une obligation d’achat fixée à 18 millions d’euros. Des bonus faciles à atteindre viendront porter le coût total à 22 millions, un montant conséquent pour un défenseur central. Mais cette somme, en apparence lourde, est en réalité budgétairement allégée par l’étalement du paiement.

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En procédant ainsi, l’OM ne puise que très partiellement dans ses ressources estivales. Le gros du transfert, lui, sera comptabilisé lors du prochain exercice, potentiellement adossé à une qualification européenne. Un procédé malin, déjà utilisé lors de précédents dossiers. Pierre-Emile Højbjerg, récemment acquis selon un montage conditionné par l’Europe, ou encore les arrivées passées de Cengiz Ünder, Mattéo Guendouzi et Jordan Veretout, ont suivi des logiques similaires. Avec Medina, le schéma se répète : l’OM sécurise un joueur d’avenir, tout en gardant des munitions pour le reste du marché.

Ce transfert est aussi une petite revanche pour Pablo Longoria. Il y a quatre ans, il avait tenté de séduire le RC Lens avec une offre comportant tout autant de tiroirs pour Seko Fofana. À l’époque, les Sang et Or étaient en position de force et n’avaient nul besoin de vendre. Ils avaient donc repoussé les avances marseillaises sans hésiter. Cette fois, les rôles sont inversés. Miné par une situation financière fragile après des histoires étranges dans l'organigramme, le club nordiste devait vendre. L’OM l’a bien compris, et s’est présenté à la table des négociations avec une posture ferme : pas question de payer tout de suite. Longoria a su imposer son tempo, étaler l’opération, et dessiner un accord taillé sur mesure pour les finances olympiennes. Un deal qui, dans son esprit, va au-delà de Medina : il structure la suite du mercato. En ne mobilisant que 2 millions d’euros immédiatement, l’OM conserve une trésorerie importante pour poursuivre son recrutement – un latéral droit, un ailier et un attaquant sont encore notamment attendus.

Sur le terrain, le choix de Facundo Medina colle parfaitement au projet de jeu de Roberto De Zerbi. Capable de jouer dans l’axe gauche d’une défense à trois ou sur le flanc dans une ligne à quatre, l’international argentin (7 sélections) est un défenseur agressif, technique et audacieux. Son profil de relanceur correspond aux exigences du technicien italien, qui veut des défenseurs capables de casser les lignes par la passe ou la conduite. Titulaire avec l’Argentine face à la Colombie le 11 juin dernier (1-1), Medina arrive avec une dynamique internationale favorable. À 26 ans, il entre dans la plénitude de sa carrière et connaît déjà la Ligue 1, après quatre saisons solides à Lens. Il y a gagné en maturité, en constance, et son tempérament colle bien à l’intensité que réclame le Vélodrome.

Dans l’idée du staff marseillais, Medina pourrait former une charnière complémentaire avec Leonardo Balerdi. Il permet aussi d’apporter une solution à gauche, apportant un peut plus de concurrence dans un secteur où Quentin Merlin et Ulisses Garcia sont toujours en place pour l'instant. De quoi mieux faire passer la pilule de la concurrence à Medina, qui devrait normalement voir arriver d'ici la fin du mercato un autre défenseur central gaucher dans l'effectif, pour compléter ce secteur où l'on retrouve donc Balerdi et Egan-Riley pour l'axe droit. L’OM n’est pas encore au niveau économique des top clubs continentaux, mais ses dirigeants en appliquent les méthodes les plus efficaces. En payant peu aujourd’hui et en reportant l’effort budgétaire, Marseille fait le pari de la croissance. Si l’équipe se qualifie pour une compétition européenne, l’obligation d’achat de Medina sera validée, et les revenus générés par cette participation (droits TV, billetterie, sponsoring) couvriront tout ou partie du coût. Si l’OM échoue, il aura toujours la possibilité de revendre, de réajuster son effectif, ou même d’utiliser le levier des ventes pour équilibrer ses comptes. Dans tous les cas, la flexibilité est maximale.