Mercato OM : Aymeric Laporte, piste en sommeil mais possible grand coup ?

Mercato OM : Aymeric Laporte, piste en sommeil mais possible grand coup ?

Le mois de mai laissait peu de place au doute : Aymeric Laporte était sur le départ d’Al Nassr, et son avenir semblait se dessiner du côté de la Canebière. En froid avec Stefano Pioli, l’international espagnol avait été écarté de certaines rencontres, comme pour mieux signifier qu’un divorce était proche. Dans les coulisses, plusieurs sources évoquaient même un départ sans indemnité, tant le courant semblait rompu entre le joueur et son coach.

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Côté marseillais, l’opportunité était trop belle. Laporte cochait toutes les cases : expérimenté, gaucher, relanceur, capable de diriger une défense. Et surtout, disponible gratuitement à l’issue d’une année compliquée en Arabie saoudite. Tout indiquait que l’OM pourrait boucler rapidement l’un des plus beaux coups de son été. Et pourtant, en juin, plus rien. Pas une rumeur concrète. Pas une ligne dans la presse. Ce retournement s’explique par un changement de décor majeur : le départ de Stefano Pioli d’Al Nassr. L’ancien coach du Milan AC n’a pas résisté à l’appel de la Serie A, où la Fiorentina lui a offert une place sur le banc. Dès lors, les tensions entre Laporte et son entraîneur n’ont plus lieu d’être. Le club, qui avait investi près de 30 millions d’euros pour l’arracher à Manchester City à l'été 2023, voit désormais d’un autre œil son éventuel départ.

Question d’image et de cohérence interne : pourquoi laisser partir gratuitement un joueur qui a encore un an de contrat ? Le club saoudien veut désormais afficher sa fermeté et entend faire respecter les engagements contractuels. Laporte, de son côté, a opté pour la retenue. Parti se ressourcer en famille à Agen, il n’a pas cherché l’affrontement. Ni déclaration publique, ni forcing : seulement un silence diplomatique pour ne pas griller ses chances d’un transfert en douceur.

Si l’Olympique de Marseille n’est plus cité dans les gros titres comme au printemps, il n’a pour autant pas lâché le dossier. Tout comme la Juventus Turin et l’Athletic Bilbao, qui garde toujours un œil sur son ancien joueur. Mais tous ont adopté la même ligne : ne rien brusquer, laisser le temps faire son œuvre.

Le scénario rêvé est simple : un Laporte libéré dans les dernières semaines du mercato, une fois que les négociations auront fait leur chemin en interne à Al Nassr. Dans ce contexte, l’OM pourrait surgir, prêt à offrir un salaire confortable, mais sans débourser la moindre indemnité. Un avantage déterminant, surtout lorsque d’autres pistes comme Nayef Aguerd ou Evan Ndicka impliquent des négociations financières bien plus complexes.

Pour Pablo Longoria et Medhi Benatia, la perspective d’attirer Laporte sans indemnité de transfert représente une aubaine stratégique. Le club phocéen cherche encore à recruter dans les lignes offensives, et tout euro économisé sur un poste défensif peut être réinjecté pour séduire un buteur ou un ailier de haut niveau. En ce sens, le cas Laporte s’inscrit dans une logique de gestion fine des priorités budgétaires.

D’autant que l’arrivée de Facundo Medina n’annule en rien la pertinence du recrutement de Laporte. Au contraire, elle la renforce. L’OM a désormais besoin d’un axe gauche solide, expérimenté, et capable de structurer la ligne défensive, notamment lorsque Murillo monte d’un cran et que l’organisation bascule à trois derrière. Avec Medina à gauche, Balerdi à droite et Laporte en libéro axial, Roberto De Zerbi pourrait disposer d’un trio complémentaire. Deux Argentins très physiques sur les côtés, un Espagnol calme et précis dans l’axe : une base idéale pour construire une défense équilibrée, capable de ressortir proprement le ballon.

Techniquement, Laporte n’a rien perdu. Si certains ont pointé du doigt ses performances irrégulières dans le Golfe, il faut les remettre dans leur contexte : un championnat au rythme atypique, un cadre collectif parfois désorganisé, et des partenaires défensifs loin des standards européens. En Ligue 1, avec une structure plus solide autour de lui et un entraîneur comme De Zerbi, obsédé par la relance courte et la qualité de passe, Laporte pourrait parfaitement s’exprimer.

Son vécu à Manchester City sous les ordres de Pep Guardiola (180 matchs) plaide en sa faveur. S’il a quitté les Skyblues par la petite porte, c’est plus en raison d’un embouteillage dans la hiérarchie que d’un déficit de niveau. À 30 ans, il reste un joueur capable d’impacter un projet sportif, à condition d’être remis dans des conditions favorables. Sur le terrain, son sang-froid, sa lecture du jeu et son pied gauche chirurgical peuvent faire la différence. En dehors, son professionnalisme et son expérience au plus haut niveau (Euro 2024 remporté avec l’Espagne) représentent un atout dans un vestiaire marseillais encore jeune sur certains postes.

Autre atout non négligeable : la langue. Balerdi, Medina et Laporte peuvent tous communiquer en espagnol. Dans un secteur aussi sensible que l’axe défensif, où la coordination et les consignes doivent être immédiates, cette homogénéité linguistique est précieuse. 

Il reste à attendre, à négocier dans l’ombre, à garder les canaux ouverts. Mais si l’OM parvient à boucler cette opération dans les dernières semaines du marché estival, alors le club aura réussi un tour de force : recruter un taulier international, avec l’expérience des grands clubs, sans se ruiner et sans faire de concessions sportives. Aymeric Laporte ne sera peut-être pas la première recrue de l’été olympien. Mais il pourrait bien en être une des plus déterminantes.