Luis Henrique : "Les 24 millions de mon transfert ne me font pas peur"
Luis Henrique a officiellement rejoint l’Inter Milan pour 24 millions d’euros, devenant ainsi l’un des transferts les plus marquants de ce mercato estival et permettant à l'OM de boucler sereinement son exercice comptable. Une situation que Pablo Longoria avait expliqué sitôt la saison terminée. À 23 ans, l’ancien ailier de l’Olympique de Marseille se fixe un objectif clair : convaincre Carlo Ancelotti de l’emmener au prochain Mondial avec la Seleçao.
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Un parcours fait d’épreuves et d’apprentissage
Formé au Botafogo, Luis Henrique a quitté le Brésil à seulement 18 ans pour rejoindre l’OM, alors qu’il n’avait disputé qu’une vingtaine de matches professionnels. Un passage express à Marseille, d’abord marqué par une adaptation difficile, puis par un retour au pays avant de revenir plus mûr et performant. Lors de la saison 2024-2025, il a signé sa meilleure saison à l'OM avec 9 buts et 10 passes décisives à la clé, devenant un élément clé de l’équipe de Roberto De Zerbi. "Il m’a donné un appui total, cela m’a fait grandir", confie-t-il aujourd’hui au Corriere Della Sera.
Des racines solides et une volonté affirmée
Fils d’un ancien joueur amateur brésilien prénommé Ronaldo – comme le célèbre Fenomeno –, Luis Henrique a grandi dans le football. "Mon père a été mon entraîneur de mes 3 à 14 ans", raconte-t-il, décrivant une enfance rythmée par le ballon rond. Et un lien forcément spécial avec l'Inter Milan, club dans lequel le vrai Ronaldo a construit sa légende de 1997 à 2002. Parti de chez lui très jeune, il évoque dans cet entretien sa volonté de réussir plus forte que la nostalgie familiale. Aujourd’hui père de deux enfants, il assume ses responsabilités et revendique un mental solide, sans avoir recours à un psychologue : "Mon père est mon psychologue".
Une nouvelle étape à franchir en Italie
Conscient des exigences tactiques de la Serie A, Luis Henrique sait qu’il doit progresser, notamment sur le plan défensif. "Un peu, ça me coûte", sourit-il, tout en admettant qu’il devra s’adapter pour répondre aux exigences de Christian Chivu, son nouvel entraîneur. Concurrencé par Denzel Dumfries, il se dit prêt à "élever son niveau" pour s’imposer. Il mise sur l’Inter pour gagner en visibilité et séduire le sélectionneur brésilien. Sa réaction après deux matches renversés en phase de préparation témoigne d’un esprit combatif.
Souvenirs de Marseille et progression
Dans ses propos, Luis Henrique n’élude rien de son parcours à l’OM. Le choc culturel, la langue, le jeu plus physique de la Ligue 1 : ses débuts en 2020 n'avaient rien d'évident. "Tout a été très rapide, je crois que je n'avais même pas fait 20 matchs de pros avec Botafogo quand j'ai été vendu. Tout était nouveau, le type de football, la langue. Je suis revenu un an au Brésil, puis je me suis affirmé : dépasser les difficultés a été une leçon de vie. En ce sens, De Zerbi m'a changé mais je n'étais déjà plus le même. Je suis revenu du Brésil avec plus d'expérience et confiance, et lui m'a donné un soutien total qui m'a fait beaucoup grandir. A mon départ, il m'a conseillé de continuer à faire ce que j'avais appris avec lui et surtout être heureux sur le terrain, de me divertir. Les 24 millions de mon transfert ne me font pas peur : je sais que je dois prendre des responsabilités" explique-t-il.
