OM : et si Angel Gomes était le chaînon technique entre Højbjerg et Rabiot ?

OM : et si Angel Gomes était le chaînon technique entre Højbjerg et Rabiot ?

Dans un monde où l’on parle volontiers de volume de course ou d’impact, Angel Gomes préfère s’en tenir à l’essence du football qu’il aime pratiquer au moment de se présenter footballistiquement : le jeu, le ballon, la création. À Marseille, c’est exactement ce qui était attendu.

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Son arrivée à l’OM n’est pas un hasard. Elle s’inscrit dans une volonté claire de renforcer l’animation au cœur du jeu, de redonner à l’équipe un souffle nouveau dans sa manière de construire les actions, de porter le ballon, de casser les lignes par la passe alors que cela a pu manquer sur certaines sorties à domicile la saison dernière. Roberto De Zerbi l’avait clairement évoqué : pour faire vivre son football de circuits et de permutations, il fallait un joueur capable de penser le jeu vite, de le sentir encore plus vite. Angel Gomes, à première vue, coche toutes les cases.

L’ancien international anglais chez les jeunes, formé à Manchester United, n’a jamais vraiment eu sa chance à Old Trafford. C’est au LOSC, sous les ordres de Paulo Fonseca, qu’il a révélé tout son potentiel. Positionné dans différentes zones du milieu de terrain, parfois relayeur, parfois meneur de jeu reculé, il a toujours conservé un fil rouge dans son approche : la justesse. Que ce soit dans l’utilisation du ballon ou dans ses déplacements, il est ce joueur qui fluidifie le jeu, le rend plus lisible, plus cohérent. Pas de gestes superflus, mais une capacité à enchaîner, à combiner, à trouver les intervalles. C’est ce qu’il espère apporter à Marseille.

“Je suis un joueur qui aime avoir le ballon, qui aime créer. Je joue pour mes coéquipiers, trouver différentes solutions pour l’équipe, pour pouvoir l’aider dans les différentes phases de jeu”, a-t-il affirmé sans détour. Une manière de dire que sa valeur ne se mesure pas seulement en passes décisives ou en frappes cadrées, mais dans sa faculté à être le lien entre les lignes, le relais permanent entre la relance et les phases offensives. Un rôle hybride, exigeant, mais qui prend tout son sens dans le système de De Zerbi.

Car à l’OM, Angel Gomes ne vient pas pour remplacer un joueur. Il vient pour compléter un duo, celui que devraient former Pierre-Emile Højbjerg et Adrien Rabiot. Deux gabarits imposants, deux joueurs expérimentés mais qui ne sont pas positionné au même endroit sur le terrain. Gomes, avec sa mobilité, son sens du jeu et sa capacité à se démarquer, est précisément là pour cela : apporter du liant. Il peut jouer un cran plus haut avec Rabiot, pour venir combiner avec les attaquants, ou un cran plus bas, pour aider Højbjerg dans la relance.

“Je suis un milieu, peu importe que je joue en numéro 6, 8 ou 10, pour moi ça ne change rien.” Ce n’est pas un slogan. C’est une réalité pour un joueur qui, au LOSC, a parfois fait les trois dans le même match. Avec un naturel désarmant, Gomes passe d’un rôle de sentinelle à celui de relais ou de meneur de jeu, en fonction des besoins de l’équipe.De Zerbi, qui aime voir ses schémas se transformer, ses joueurs se réinventer à l’intérieur d’une même phase de jeu, dispose avec Gomes d’un pion mobile et malléable. Une tour de contrôle miniature, discrète mais essentielle.

Et c’est peut-être cela qui a fait pencher la balance. Car Angel Gomes n’a pas manqué de propositions. “C’est vrai, j’ai eu des offres en Angleterre aussi. La décision n’a pas été simple”, a-t-il reconnu. Mais c’est la vision de jeu partagée avec De Zerbi qui a fait la différence. “Après avoir parlé avec le coach… Avant de venir, on a parlé. C’est un coach qui a beaucoup d’idées, c’est vraiment un tacticien. J’ai eu de bonnes conversations avec lui sur ma position sur le terrain.”  Et ce football-là, Gomes l’avait déjà goûté avec Paulo Fonseca. À Lille, c’est dans ce registre de jeu technique, combiné, structuré mais libre dans l’exécution, qu’il s’est révélé. Il a contribué à rendre le LOSC séduisant, imprévisible, capable de dominer par la possession mais aussi d’accélérer par la passe. 

La perspective d’un trident Højbjerg-Rabiot-Gomes a de quoi faire saliver. Trois profils différents, mais trois joueurs intelligents, capables d’adapter leur positionnement, de s’ajuster aux besoins de l’équipe et d’interpréter le jeu. Gomes, dans ce triangle, pourrait être la pointe mobile, l’élément qui déséquilibre l’adversaire sans déséquilibrer son propre bloc. Une sorte de catalyseur technique, au service de l’idée collective. Si son intégration se passe bien, il pourrait devenir un des symboles de l'an II du De Zerbi Ball à Marseille. Celui qui donne le tempo, qui change le rythme, qui transforme une transition anodine en action tranchante.