Mercato OM : 50 millions pour Abline, Waldemar Kita est-il sérieux ?
Dans une interview accordée à L’Équipe, Waldemar Kita n’a pas mâché ses mots concernant l’intérêt supposé de l’Olympique de Marseille pour Matthis Abline. Le président du FC Nantes s’est montré très remonté contre les méthodes du club phocéen, accusé d’exercer une pression sur les joueurs pour faire baisser les prix. Une stratégie que Kita dit connaître trop bien : « Si à Marseille ils pensent prendre Abline pour rien du tout, ils se trompent. Qu'ils arrêtent à chaque fois de faire pression sur les joueurs. Ils l'ont fait avec Rongier et Merlin. » Le message est clair : il faudra sortir le chéquier, et pas qu’un peu. « Abline n'ira pas à l'OM, sauf s'ils paient une fortune, 50 millions d’euros. Ils n'ont pas tant d'argent que ça », lance-t-il, en fixant un prix qui semble davantage destiné à décourager qu’à ouvrir la négociation. Dans le même temps, Kita affirme vouloir garder l’attaquant, estimant en lui « un gros potentiel », qu’il avait personnellement souhaité recruter.
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Kita coutumier du fait avec l’OM
Ces tensions entre Waldemar Kita et l’Olympique de Marseille ne datent pas d’hier. Le cas Valentin Rongier en 2019 reste l’un des épisodes les plus emblématiques d’un transfert houleux. Arrivé à l’OM en tant que joker médical après la fin du mercato estival, l’ancien capitaine nantais avait dû patienter de longues heures dans les bureaux marseillais, dans une ambiance délétère. Dans So Foot, le numéro 21 olympien racontait : « Vers midi, c’est la délivrance. On n’avait pas dormi, on était sur les nerfs, et avec mon père on se prend dans les bras. On débarque donc à la Commanderie, contents, et là, tu vois la tête des gens… Ils tiraient une de ces tronches… On me lâche : "Kita a changé l’offre qu’il voulait…" C’est reparti pour un tour. » Les négociations avaient duré toute la journée, dans un climat tendu, obligeant Valentin Rongier à se montrer virulent par texto envers le président nantais pour lui rappeler les promesses faites plus tôt au joueur, avant qu’un accord ne soit enfin trouvé.
Rongier avait même consenti à abandonner des primes pour faciliter l’opération, preuve d’un réel désir de rallier la cité phocéenne. « J’ai fait les efforts financiers, j’ai abandonné certaines primes pour permettre à l’OM d’avoir une meilleure trésorerie, et pourtant dans ma tête, je me prépare à rentrer à Nantes », poursuivait-il. Cet épisode a laissé des traces, et rappelle que Waldemar Kita n’est pas du genre à se laisser dicter ses conditions. Et à voir la tournure prise par le dossier Abline, l’histoire semble bien partie pour se répéter.
