Lille 1-1 OM : comment apprendre à apprécier un match nul

Lille 1-1 OM : comment apprendre à apprécier un match nul

En allant chercher un point à Lille (1-1), l'OM a obtenu d'abord un résultat comptable. Mais ce match nul a une saveur étrange, paradoxale. Difficile de s’en satisfaire pleinement tant la victoire semblait promise aux Marseillais à un quart d’heure de la fin. Et pourtant, vingt-quatre heures plus tôt, une grande partie des supporters aurait volontiers signé pour ce même partage des points sur la pelouse du LOSC.

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Alignés en 4-3-3, les hommes de Roberto De Zerbi ont imposé leur style, contenants les velléités lilloises. En première période, peu d’occasions mais beaucoup de rigueur. La défense olympienne, bien en place, a éteint la paire Jonathan David-Chuba Akpom, pendant que le duo Rabiot-Greenwood tentait d’animer la transition. La seule alerte est venue d’une projection de Murillo, bien lancé dans la surface par Greenwood. Dès les premières minutes du second acte, les Olympiens trouvaient plus d’espaces et affichaient une maîtrise collective de plus en plus affirmée. Le but de Gouiri venait récompenser cette montée en puissance. À ce moment-là, tout semblait sous contrôle. Lille n’avait pas tiré au but, n’avait jamais trouvé la faille, et l’OM, sans dominer outrageusement, tenait solidement son avantage. Jusqu’à cette 74e minute et une relance mal assurée. Sur une remise anodine aux six mètres, Rulli tergiverse, Fernandez-Pardo presse, David remise, et Lille égalise. Le seul vrai tir cadré du LOSC, sur une action que les Dogues n’ont même pas construite. Le coup est rude.

Ce but encaissé, symptomatique des errements marseillais cette saison, n’a pourtant pas tout gâché. L’OM ne s’est pas effondré, ne s’est pas mis à dégager dans la panique, ne s’est pas recroquevillé. Mieux : ce sont les Phocéens qui ont eu la maîtrise des dernières minutes, campant dans la moitié de terrain adverse, cherchant un second but avec l’énergie du désespoir mais sans précipitation excessive. Et c’est peut-être cela qu’il faut retenir. Ce point pris dans un match où l’équipe n’a pas souffert. Ce nul que Marseille, d’ordinaire si friable dans ce type de rendez-vous, aurait souvent transformé en défaite dans le passé. L’exemple de 2018 face à Lyon reste dans toutes les mémoires : une rencontre maîtrisée, perdue sur un détail. Là, l’histoire s’est écrite autrement.

Le paradoxe est là : ce match nul frustre car il aurait dû être une victoire, mais il rassure car il témoigne d’une évolution dans le mental, dans la gestion. Roberto De Zerbi, partisan d’un jeu exigeant et audacieux, voit son équipe progresser, apprendre. Sur le plan comptable, ce nul permet à l’OM de repasser devant Monaco, et de rester en embuscade pour la deuxième place. Rien n’est joué, mais le plus dur est peut-être derrière, en tout cas sur le papier. Dans une Ligue 1 où six équipes se tiennent en quelques points, les Marseillais ont tenu bon. Et c’est aussi pour cela que ce point pris dans le Nord vaut peut-être plus qu’il n’y paraît.