Mercato OM : la stratégie oubliée de Pablo Longoria
Alors que l’Olympique de Marseille s’apprête à retrouver la Ligue des Champions, la direction du club, menée par Pablo Longoria et Medhi Benatia, prépare un mercato estival qui s’annonce complexe. Pas nécessairement en raison d’un manque de moyens, mais plutôt parce qu’une ligne directrice très stricte a été définie : celle de la cohérence salariale, de la valorisation du groupe existant, et d’une réflexion sur le moyen terme.
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Lorsqu’il évoque les contours du mercato à venir, Medhi Benatia n’élude rien. Et s’il y a bien un marché qu’il a déjà largement étudié, c’est celui des joueurs en fin de contrat. "On a déjà fait le tour de toutes les options intéressantes disponibles", a-t-il glissé en substance sur le plateau d'avant-match de BeIN Sport ce samedi. Recruter un joueur libre peut sembler simple sur le papier, mais la réalité est tout autre. Souvent, les salaires exigés par ces profils expérimentés explosent les standards d’un club comme l’OM. La question ne se pose pas uniquement en termes financiers. Elle touche aussi au groupe, à l’équilibre interne, à la reconnaissance du mérite des joueurs en place. C’est exactement ce qu’a développé Pablo Longoria lors de sa conférence de presse de fin de saison.
"Si on faisait venir un joueur avec un salaire bien supérieur à celui des joueurs qui nous ont qualifiés pour la Ligue des Champions, cela détruirait tous les équilibres construits cette saison. Ce serait un manque de respect envers les joueurs qui ont permis cette qualification… Sinon, il faudrait revaloriser tous les cadres, et là on entre dans une autre dimension" explique-t-il dans une tirade que vous pouvez retrouver en vidéo. Pablo Longoria sait de quoi il parle. À Valence, où il avait commis cette erreur, il a vu le vestiaire se fissurer en trois mois. "Il a ensuite fallu se séparer de certains joueurs pour rétablir la cohérence", a-t-il reconnu.
Même en cas d’effort d'un Kévin De Bruyne, par exemple, l’écart de salaire serait abyssal avec ceux qui ont offert à l’OM une place directe en Ligue des Champions. Alors, sauf opération marketing stratégique hors norme ou coup de coeur d'un joueur conscient de ce que représente l'OM, comme Adrien Rabiot, il est peu probable que Marseille aille sur ce terrain.
Ce n'est pas forcément très grave car après tout, il y a un terrain de chasse bien plus prisé par les dirigeants marseillais : les joueurs qui arrivent à un an de la fin de leur contrat. Ces situations sont idéales pour mettre en place un montage apprécié à la Commanderie : le prêt avec option d’achat automatique. C’est une formule gagnant-gagnant-gagnant. Pour le club vendeur, qui évite un départ libre l’été suivant et peut négocier une indemnité. Pour l’OM, qui déplace sa dépense sur l’exercice budgétaire suivant, et optimise sa trésorerie. Et pour le joueur, qui se projette sur un contrat longue durée, même si son salaire est en-dessous de ses standards actuels. Cette mécanique a déjà fait ses preuves depuis que Longoria est en poste. Mattéo Guendouzi, Jordan Veretout, et plus récemment Pierre-Emile Højbjerg sont arrivés dans ce cadre. Trois milieux de terrain, trois internationaux, tous venus en étant budgetisé sur la place de l'OM sur le podium en fin de saison.
Alors qui pourrait être le prochain à suivre cette voie ? Les options ne manquent pas, notamment dans les clubs où l’OM dispose de bons relais. Côté gauche, un nom revient avec insistance : Rayan Aït-Nouri. L’ancien angevin, aujourd’hui à Wolverhampton, coche toutes les cases. Encore jeune, bon dribbleur, capable d’occuper toute l’aile gauche, il est suivi depuis longtemps et n’aura plus qu’un an de contrat à partir du 1er juillet. C'était le coup de coeur de Slim Hanayen dans un récent OM au Café. Autre piste alléchante : Simon Adingra, qui a explosé sous les ordres de Roberto De Zerbi à Brighton. L’ailier ivoirien n’est pas forcément sur le départ, mais ses relations avec le coach italien pourraient faciliter un deal. Plus ambitieux, Serge Gnabry serait une piste à ne pas écarter. Le Bayern Munich est dans une période de transition, et la situation contractuelle de l’Allemand pourrait ouvrir une fenêtre d’opportunité. Surtout, Gnabry évolue dans un club que connaît parfaitement Medhi Benatia. De quoi favoriser des discussions en coulisses ? Possible, mais là encore, tout dépendra du salaire consenti par le joueur. Même logique pour Leandro Trossard, dont le nom revient régulièrement du côté de la Commanderie. L’OM avait tenté de le recruter en janvier 2023, mais il avait préféré rejoindre Arsenal. Aujourd’hui, son rôle chez les Gunners n’est pas central, et son contrat touche à sa dernière année. Le moment est peut-être venu pour relancer le dossier.
Au milieu de terrain, deux profils intéressants se distinguent. Leon Goretzka, au Bayern Munich, n’est plus aussi indiscutable qu’auparavant. Et avec l’Euro en ligne de mire et une forte concurrence, un départ pourrait lui permettre de se relancer dans un club européen où il serait au cœur du projet. Rodrigo Bentancur, lui, est dans une situation différente mais tout aussi captivante. À Tottenham, il reste un joueur d’un niveau très élevé. Surtout, il connaît parfaitement Pablo Longoria, Medhi Benatia et Adrien Rabiot pour les avoir côtoyés à la Juventus. Il connaît aussi Højbjerg, avec qui il a partagé le milieu des Spurs. Son intégration à Marseille devrait donc être rapide…
Avec une qualification directe pour la Ligue des Champions, Marseille a retrouvé une visibilité et une attractivité qui peuvent séduire. Il ne s’agit pas d’accumuler des noms ronflants, mais de construire un effectif capable de répondre aux exigences du très haut niveau, tout en respectant les fondations posées cette saison.
