OM : Demetrius Ferreira, souvenirs marseillais et regrets assumés
Son nom ne s’affiche plus sur les pelouses, mais Demetrius Ferreira reste une figure familière pour les supporters de l’Olympique de Marseille. Dans un entretien accordé à L’Équipe, l’ancien latéral droit brésilien revient sur les moments forts de sa carrière et, surtout, sur son passage marseillais, dont il garde un souvenir mêlé d’émotion et de regrets.
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Ferreira avait rejoint l’OM en 2004, après quatre saisons pleines à Bastia. Son arrivée au Vélodrome tient presque du hasard : lors d’un match amical face à la réserve de Marseille, José Anigo, alors coach de l’OM, l’aborde directement sur la touche pour lui proposer de rejoindre les rangs olympiens. Un choix du cœur pour Ferreira, qui aurait pourtant pu signer un contrat longue durée à Nantes. « La raison me poussait à signer à Nantes, mais je voulais connaître le Vélodrome », raconte-t-il. La passion l’a emporté, pour son plus grand bonheur, même si la suite s’avérera plus frustrante.
Après deux ans et demi au club, le président Pape Diouf lui propose de prolonger, mais avec une réduction salariale. Une décision difficile, que Ferreira admet avoir mal gérée : « J'ai refusé par ego, et je le regrette. Pape Diouf voulait même que je devienne recruteur pour l'OM au Brésil. » Une opportunité manquée, qui laisse un goût amer à l’ancien défenseur.
"Pagis, c'était un phénomène"
Durant son passage à Marseille, Ferreira a côtoyé des talents de premier ordre. Il cite notamment Franck Ribéry, imprévisible à souhait, et Didier Drogba, "hyper puissant". Mais c’est Mickaël Pagis qui l’impressionne le plus : « C'était un phénomène. Il aurait dû jouer dans un top 10 européen. » Une reconnaissance pour un joueur souvent sous-estimé, selon lui.
Au fil de l’entretien, Ferreira partage aussi ses souvenirs marquants d’autres étapes de sa carrière : ses débuts à Nancy sous les méthodes strictes de Laszlo Bölöni, ses confrontations avec des attaquants redoutables comme Ronaldo ou Sonny Anderson, et ses inspirations brésiliennes, à commencer par Cafu, modèle de latéral droit.
Aujourd’hui, Demetrius Ferreira a quitté les terrains mais n’a pas tourné le dos au football. De retour au Brésil, il s’est reconverti dans la finance et conseille des footballeurs pour les aider à sécuriser leur avenir : « Je veux leur éviter les arnaques. J'ai vu trop de joueurs tout perdre. » Une manière de rester fidèle à son parcours, en transmettant son expérience et en veillant sur la nouvelle génération.
