Benatia : "On va essayer d’apporter un peu de stabilité"

Benatia : "On va essayer d’apporter un peu de stabilité"

Le fait marquant de ce soir, c’est la qualification pour la Ligue des Champions la saison prochaine. Ça valide quand même le travail qui a été effectué, même si rien n’a été facile ?

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Mehdi Benatia : "Oui, c’est sûr que ça a été une saison éprouvante, même si elle n’est pas finie. Je pense que quoi qu’il arrive, elle va bien se terminer. Comme je l’ai dit tout à l’heure, on en profite surtout pour remercier tous les gens qui ont participé à cette saison. C’était une saison, je pense, très importante pour la suite du club. Je pense que tout le monde l’a bien compris, on ne s’est jamais cachés. Il faut remercier l’actionnaire parce qu’il a pris des risques, il nous a permis de prendre des risques pour essayer d’accrocher cette Ligue des Champions. Remercier le président pour son travail quotidien. Comme je l’ai dit au micro du diffuseur, je suis un petit peu gêné qu’il ne puisse pas être tout simplement lui aussi devant les micros pour exprimer un petit peu son sentiment ce soir. Parce que je trouve que c’est un petit peu injuste. Mais bon, c’est anecdotique. Après, on a une saison compliquée sur tous les niveaux. Je pense que vous l’avez suivie, hein. Aujourd’hui, ça met fin un petit peu à toutes les polémiques. Le seul objectif, c’était d’aller en Ligue des Champions. C’était la chose la plus importante pour nous. Maintenant, on a une deuxième place à jouer, qui, pour le club, est très importante aussi. L’objectif est atteint, même si ce n’est pas fini. C’est ce qu’on a aussi expliqué aux joueurs. Ça va nous permettre d’essayer, on va dire, d’apporter un petit peu de stabilité aussi, de tranquillité, de pouvoir travailler peut-être plus sereinement. C’est beau, surtout quand tu vois le chemin parcouru. Parce que je pense qu’il y a un an, jour pour jour, on était dans une situation qui était bien compliquée. Tous les amoureux de ce club, toute la ville de Marseille, je pense qu’on a beaucoup souffert. Donc, à l’arrivée, c’est une juste récompense pour des supporters qui ont été, malgré tout, eux, énormes toute la saison. Parce que je me rappelle des matchs où on en a pris trois, ils ont continué à chanter jusqu’au bout. C’est ce que je leur ai dit aussi un petit peu à la fin. Et avec le président, on est reconnaissants de l’apport qu’ils ont eu toute la saison."

Est-ce qu’il y a quand même un sentiment de soulagement d’avoir atteint les objectifs de la saison ?

M.B. : "Malheureusement, ici, ce n’est que du soulagement. Heureux, peut-être que je serai heureux dans dix ans, une fois qu’on se rappellera. Comme j’ai pu l’être après des matchs dans ma carrière où on s’est dit ‘putain, ce match-là, il m’a rendu fier, il m’a rendu heureux’. Aujourd’hui, je ne suis pas heureux, je suis juste soulagé, c’est ce qui est malheureux, mais c’est comme ça, soulagé parce que c’est beaucoup de travail au quotidien de beaucoup de gens au club, beaucoup de gens qui ont beaucoup donné. J’en parlais encore cette semaine, ça a été, je parle à titre personnel, mais je pense que pour Pablo c’est la même chose, ça a été pour nous, en tout cas, un petit peu le challenge d’une vie. C’est-à-dire que même si j’ai fait, moi, ma carrière, Pablo a fait la sienne, ce club-là, disons, tu vis les choses différemment que dans un autre club. Donc forcément, il n’y a pas un jour dans l’année où tu vas avoir une tranquillité. Même quand ça gagne, il y a toujours quelqu’un qui fait en sorte que tu ne puisses pas dormir tranquille. Et ça, toute l’année, c’est un peu pesant. Et c’est ce que j’ai combattu et que je vais continuer à combattre tous les jours. Ça, vous êtes ma parole. Et voilà, donc on est soulagés. Moi, je suis content aujourd’hui par rapport aux joueurs. Parce que je sais que même pour eux, on est souvent les premiers à leur taper dessus quand les résultats ne sont pas bons. Mais on a toujours dit qu’on avait un groupe de mecs en or. Et c’est la vérité. Même si on a perdu des matchs qu’on n’aurait pas dû perdre, disons, il n’y a pas de tricheur dans ce groupe. Il y a une mentalité, je l’ai dit depuis le début, qui est totalement différente de l’année dernière. Maintenant, il y a eu des matchs où on est passés à côté. C’est ce qu’il faut corriger. Quand tu aspires à devenir une grande équipe, tu dois avoir une certaine régularité que parfois on n’a pas eue. On va travailler là-dessus. Je suis content pour le staff, le coach, qui a aussi beaucoup souffert, car vous le savez, il est très émotif et très passionné. Donc forcément, quand on n’a pas les résultats, il souffre aussi le premier. Donc je suis très content pour lui. Et je pense que tout le monde mérite cette qualification."

Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qu’est la Ligue des Champions à Marseille ? En quoi concrètement c’est un moment particulier ?

M.B. : "J’en parlais avec Pierre (Hojbjerg) durant la saison. Parce qu’il l’a déjà jouée, on l’a jouée ensemble au Bayern Munich. Il me disait ‘putain c’est une saison qui était compliquée, difficile. Quand tu m’as appelé, je ne pensais pas que ça allait être aussi compliqué à tout niveau, etc.’ Et je lui ai dit, ‘tu verras, avoir la chance de jouer la Champions League à Marseille, c’est quelque chose que tu ne verras nulle part ailleurs’. Ce soir, je suis content aussi pour lui, pour des mecs comme Balerdi, pour des mecs comme Rongier, qui ont aussi beaucoup souffert, pour des mecs comme Rabiot. Quand tu appelles un mec comme Rabiot et que tu lui promets plein de choses, c’est bien de pouvoir assumer derrière. Aujourd’hui, à l’arrivée, tout ce qu’on a dit, c’est en train de se passer. Donc ça aussi, c’est positif. Je suis vraiment content pour ce genre de joueurs. Ils vont vivre quelque chose de différent. À Marseille, c’est une ville qui meurt pour le foot, on le sait. C’est une ville qui respire. C’est différent des autres clubs. Je suis passé par l’Italie, ça reste un pays de passionnés. Mais ce qu’il se passe à Marseille, ça reste quelque chose de spécial. Je pense que cette année, en tout cas, si on a à chaque fois trouvé la ressource nécessaire pour sortir un petit peu des difficultés, c’est aussi beaucoup grâce à nos supporters."