De Zerbi : "Il fallait casser la routine"

De Zerbi : "Il fallait casser la routine"

On va rentrer dans le vif du sujet. J’aimerais savoir comment vous avez vécu cette semaine, depuis le départ du stade de Reims jusqu’à aujourd’hui, car beaucoup de choses ont été dites et écrites. Quelle est la position de Roberto De Zerbi ?

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Roberto De Zerbi : "Je n’ai pas mal vécu cette semaine. Je vais parler très clairement de tout ce qui a été écrit. Je suis probablement la personne ici qui apprécie le plus les joueurs, qui veut le plus de bien pour eux. Mais j’ai aussi la responsabilité de tirer le meilleur de mes joueurs. Je pense qu’on a fait beaucoup de bonnes choses cette saison, même s’il y a eu quelques défaites inattendues. À Paris, après le match, j’ai dit que j’étais fier de mes joueurs. Contre Lens à domicile, quand on a perdu, j’ai dit qu’on allait faire un gros match derrière. À Nice, j’ai embrassé, serré dans mes bras tous les joueurs, y compris Brassier, en premier. Après, quand on perd certains matchs sans réussir à donner le maximum, là oui, je m’énerve. Et je prends d’autres décisions. Mais toujours pour le bien du club, pour le bien des joueurs, en respectant toujours tout le monde, en restant toujours correct. Ce qui s’est passé cette semaine, ce sont des choses normales, qui arrivent dans tous les vestiaires, dans toutes les équipes. Mais à Marseille, ça prend d’autres proportions. Ailleurs, non. Et d’ailleurs, tout a été fait en concertation avec le club.

Dimanche, Pablo était là pendant la réunion, et il m’a toujours soutenu, tout comme Medhi. Les joueurs m’aiment, beaucoup d’entre eux : Rabiot, Højbjerg, Bennacer, Greenwood — qui n’aime pas trop parler —, Rulli, Kondogbia, Harit… Tous sont venus me parler, pour me dire qu’ils étaient avec moi, qu’ils partageaient mes idées, et je l’ai vu aussi lors de la reprise de l’entraînement mardi. Je les observe beaucoup depuis le terrain, sans forcément parler, parce que l’entraîneur ne peut pas tout le temps intervenir ; sinon, on entend toujours la même voix, ça fatigue. Ce sont les membres de mon staff qui ont dirigé l’entraînement, un entraînement que j’avais préparé, avec moi présent sur le terrain. Pour mon travail, je donnerais ma vie, et je voudrais que mes joueurs fassent de même. Oui, on fait des erreurs et on perd des matchs. Mais celui qui fait le plus d’erreurs, au final, c’est toujours moi. En revanche, je n’accepte pas qu’on soit en dessous de notre niveau maximal. Quoi qu’il arrive, que ce soit avec des méthodes douces ou plus fermes, j’essaie toujours d’amener l’OM vers son objectif.

Je pense être quelqu’un de bien, j’en suis convaincu, même si aujourd’hui, certains parmi vous veulent me faire passer pour un criminel. Ce n’est pas juste. Mais le club m’a toujours dit une chose : peut-être que parfois j’ai été trop gentil, trop généreux avec les joueurs. Peut-être que je leur ai donné un jour de repos de trop. Medhi Benatia, avec qui je suis en totale symbiose, avec qui je suis très uni, a parfois été un peu plus dur avec les joueurs, mais toujours pour leur bien. Lire ici et là qu’il aurait joué un rôle de médiateur entre nous, honnêtement, ça m’a énervé. Lire que des joueurs seraient contre moi, c’est faux. Dans un groupe de 22 joueurs, évidemment que tout le monde ne peut pas m’aimer, et je ne cherche pas à être aimé par tout le monde. Ce qui a été dit sur Lirola, je le connaissais avant vous. Je sais qu’il faut parfois le provoquer un peu pour tirer le meilleur de lui-même. Ce sont des choses normales. Et si je devais revenir en arrière, je referais exactement la même chose. Parce que je suis toujours de bonne foi, je fais toujours tout pour le bien du club. C’est ma façon d’être."

Pourquoi vous aviez durci votre management de cette façon ces derniers jours, après la défaite à Reims. Que ce soit dans votre comportement ou dans vos décisions, comme par exemple la suppression des jours de repos. Concrètement, est-ce que cela peut avoir un effet ? C’est peut-être difficile à percevoir sur une semaine comme celle-ci, mais pensez-vous que ça peut provoquer un déclic chez les joueurs ?

Roberto De Zerbi : "Je ne sais pas. Je ne sais pas quel effet ça aura. Mais ce que je sais, c’est que si nous avions continué sur la même routine qu’avant, il fallait absolument casser cette routine, changer quelque chose. Après le match aller contre Lens, après le match contre Auxerre, quand on est partis en mise au vert, on s’entraînait à 5h30 du matin, trois jours de suite. Ce n’était pas une punition. Moi, je ne punis même pas mes enfants, je leur laisse une totale liberté. Mais je pense savoir faire mon métier d’entraîneur. Je pense savoir quand il est temps d’embrasser les joueurs, de les prendre dans les bras, d’être une figure paternelle, et quand il faut se comporter comme un père d’une autre manière, un peu plus ferme. Certains ne peuvent pas le faire, certains entraîneurs ont peur. Ils se demandent : comment fait-on pour entraîner une équipe à 5 heures du matin ? Comment fait-on pour être aussi dur ? Moi, je n’ai pas peur. Je l’ai déjà dit : pour mon travail, je suis prêt à tout. Je l’ai toujours dit. Des entraîneurs plus forts que moi à Marseille, il y en a sûrement. Ils peuvent venir. Mais des entraîneurs prêts à tout donner pour leur travail, honnêtement, je ne suis pas sûr qu’il y en ait beaucoup. Et c’est ça que je veux transmettre à l’équipe. Sur ce chemin, je vais perdre des gens qui ne sont pas d’accord avec moi. Je l’ai dit, je n’ai plus besoin d’avoir le consentement ou l’approbation de tout le monde. Je n’ai pas peur de ça. Mais ce qui est certain, c’est que tout doit être fait à 100 %. Je savais que ça allait sortir dans la presse. Je sais même sûrement qui vous a donné ces informations, je connais les sources. Si j’avais voulu éviter que ça sorte pour me protéger, j’aurais pu rester dans une approche plus traditionnelle, sans prendre de risques. Mais je suis l’entraîneur. Et on perd tous ensemble. Je dois aussi m’exposer. Il faut accepter ça. Je reçois des appels : "Mais qu’est-ce que tu as fait ? Qu’est-ce qui s’est passé ?" Mais je ne suis ni un criminel ni un délinquant. Moi, j’ai choisi de faire du football, de ne pas être un criminel dans ma vie."