De Zerbi : "On est à nouveau deuxièmes et c’est grâce aux joueurs !"
Quelle est votre analyse du match, êtes-vous satisfait ?
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Roberto De Zerbi : "C’était un match qui n’était pas facile, qui n’était pas donné, vu le moment négatif qu’on a traversé. Ce n’était pas comme le match contre Saint-Étienne à domicile, ou contre Lyon, comme en janvier, février, même début mars. Après, c’est normal, une saison dure dix mois, il y a des moments différents. La première mi-temps n’était pas belle, honnêtement. On était freinés, bloqués, d’un point de vue physique aussi. Je pense que parfois, l’émotion te bloque. Mais la deuxième mi-temps, par contre, a été bien jouée. Moi, je suis fier de mes joueurs, honnêtement, parce que je suis le premier, quand il faut les secouer, à le faire. Mais je pense qu’il faut aussi reconnaître quand les joueurs font de bonnes choses, quand ils ont des valeurs, et c’est ce qu’ont mes joueurs. Ce n’est pas pour rien qu’on a été deuxièmes au classement quasiment toute la saison. J’ai vu une stat récemment : dans l’ère McCourt, on est ceux qui ont passé le plus de temps dans la zone de qualification pour la Ligue des champions. L’OM a toujours eu de grands coachs, de grands joueurs, et pourtant, il y a forcément une raison à cela. Après, c’est vrai qu’il y a eu de mauvais résultats : 3-0 à Reims, à Auxerre, d’autres matchs aussi encore… Mais voilà, on est à nouveau deuxièmes et c’est grâce aux joueurs. Ce sont eux qui le méritent. Donc ce soir, je voudrais vraiment qu’on se concentre sur les aspects positifs. Évidemment, on a encore encaissé un but bête. Mais je veux qu’on se concentre sur Rulli, le fait qu’il a réalisé des arrêts vraiment fantastiques. C’est aussi grâce à lui qu’on est deuxièmes. Le fait que Greenwood ait marqué 18 buts jusqu’à présent, que Luis Henrique, pendant une grande partie de la saison, a été vraiment décisif, que Murillo est devenu fondamental pour nous. Kondogbia aussi fait une saison hors pair. Je voudrais souligner que leur coach est vraiment fier d’eux."
Il se dit que vous auriez la volonté de partir en mise au vert loin de Marseille et pour une longue durée, c’est vrai ?
R.D.Z. : "Tout d’abord, je voudrais féliciter et dire bravo à L’Équipe, pour l’information en avant-première. Et c’est vrai, avec le club, on a pensé à mettre tout en place, à tout faire pour atteindre notre objectif. Ce n’est pas une punition. L’objectif, c’est vraiment de nous retrouver. Sur le terrain, on sait ce qu’on a à faire. Évidemment que tout peut s’améliorer, mais je pense que la chose la plus importante, sur laquelle on peut travailler, c’est vraiment l’esprit, l’union, qui pourrait vraiment nous aider à atteindre notre objectif. Quand il a fallu, l’équipe a toujours réagi. Après, évidemment, avec les limites qu’on peut avoir — moi le premier, les joueurs, le club — mais on a toujours répondu présents, on ne s’est jamais cachés. Et donc voilà, avec Pablo Longoria, le président, avec Mehdi Benatia, on a décidé que passer quelques semaines ensemble pour préparer, tout d’abord, ce match de Brest, parce que c’est la seule chose à laquelle on pense, ça pourrait nous aider à comprendre encore mieux, si c’est nécessaire, quels sont nos objectifs et ce qu’on veut obtenir.
Et je pense que c’est quelque chose de beau. Je pense que les gens devraient apprécier cela. Je ne sais pas ce qui a été écrit précisément, je ne lis pas vraiment la presse, mais je pense que c’est une valeur ajoutée pour le club, qui a mis tous les moyens à disposition pour rendre cela possible. Et pour les joueurs, qui ont accepté de le faire aussi, évidemment. Ils ont des familles, je le sais. Mais moi, j’ai demandé que pendant un mois, il n’y ait vraiment qu’un seul objectif et que toute la concentration soit portée sur le football. Je ne dis pas que ça peut changer leur vie, mais ça peut quand même changer une carrière, apporter vraiment une satisfaction en plus. Et je pense que ce serait vraiment formidable de pouvoir jouer le mardi et le mercredi soir dans ce stade. Et ce n’est pas quelque chose qui est imposé, ce n’est pas le coach italien qui veut faire quelque chose… C’est vraiment juste quelque chose de positif, selon moi."
Vous retrouvez la 2e place ce soir, c’est déterminant ?
R.D.Z. : "Si on l’emporte contre Brest, contre Lille, contre Le Havre, contre Rennes… Oui, ça peut être déterminant. Mais il faut tout remporter, remporter tous ces matchs. C’est sûr qu’une grande partie des résultats passent par nous, comme on l’avait dit, c’est entre nos mains. Je pense qu’il faut vraiment qu’on soit prêts à tout pour cette Ligue des champions. Après, peut-être que tout ne sera pas suffisant, mais au moins il faut vraiment donner le maximum pour pouvoir le faire."
L’entrée d’Amine Harit, c’est aussi un signe de votre part à vos joueurs qu’il faut continuer à pousser pour la différence de buts, qui pourrait compter en fin de saison ?
R.D.Z. : "Harit, je l’ai fait rentrer parce que je voulais qu’il ait du temps de jeu. C’est un joueur important pour nous, qui a été peu disponible cette saison. Il a des caractéristiques, des qualités techniques qui, surtout dans ces derniers matchs, peuvent vraiment faire la différence. C’est pour ça que je l’ai fait rentrer, comme à Monaco. Je ne voulais pas sortir Greenwood parce que je veux vraiment qu’il réussisse à dépasser les 20 buts. Je pense qu’il doit se fixer comme objectif de ne jamais se contenter. J’ai demandé à Adrien Rabiot de faire piston, et il a dit que pour Harit, c’était un plaisir de le faire. En ce qui concerne la phase défensive, puisqu’il y a souvent beaucoup de polémiques et qu’on ne parle pas forcément beaucoup de foot, expliquez-moi comment on a encaissé le but ce soir ? Est-ce que le fait de jouer à quatre ou cinq défenseurs aurait changé quelque chose ? Et donc, si ce n’est pas un problème de nombre de défenseurs, est-ce que ce ne serait pas plutôt parce que, toute la saison, on a été parfois un peu trop superficiels, on s’est endormis, on ne voyait pas le danger jusqu’au moment où il arrivait ? Peut-être qu’il y a quelques buts de trop qu’on a encaissés cette saison, mais c’est surtout généralement des buts qui arrivaient de cette manière-là. Donc peut-être que moi, je n’ai pas réussi à corriger ça entièrement. Il y a des passages à vide de la part des joueurs. Ce sont de très bonnes personnes, peut-être parfois un peu trop émotives. Il y a eu, par exemple, en première mi-temps, ces blocages. Comme on a vu une grande partie de la phase aller du championnat, sur les matchs à domicile contre Auxerre, Angers par exemple, où le ballon pesait vraiment, était lourd. C’est un problème, clairement : cette chute de tension, cette baisse d’attention aussi. Et évidemment, moi, ça m’énerve de dire ce soir : on a gagné 5-1. Pourquoi on n’a pas remporté le match 5-0 ? Parce qu’un but par-ci, un but par-là… Au final, c’est un problème qui a été très présent au cours de la saison. Sans ces buts pris bêtement par manque d’attention, on n’aurait sûrement pas 55 points, mais beaucoup plus."
Mason Greenwood a inscrit deux buts ce soir, mais il reste frustrant. Comment lever les derniers blocages qu’il peut avoir ?
R.D.Z. : "Ce n’est pas quelque chose que je vais faire juste là. C’est toute la saison que je travaille pour aider les joueurs. Après, il faut voir que Mason, pendant deux ans de sa carrière, il n’a pas joué. Il est très jeune, et donc deux ans sans jouer, c’est compliqué. L’an dernier, il jouait dans un club qui luttait pour le maintien. C’était une saison qui s’est conclue très rapidement. Lui, c’est un joueur, une personne introvertie, un peu fermée, mais qui a une merveilleuse famille, un père extraordinaire. J’ai beaucoup travaillé avec lui, et il m’a aidé à le gérer. On l’a géré ensemble, avec l’aide aussi de Mehdi Benatia. C’est vrai que parfois, il nous donne l’impression qu’il peut marquer 3-4 buts par match. Et parfois, il y a aussi cette idée qu’il gâche beaucoup, peut-être qu’il gâche son potentiel, la valeur qu’il a. Donc comment faire ? Parfois, en l’embrassant un peu, en le cajolant, etc. Et d’un autre côté, parfois, il faut aussi être plus dur. Et ça, ça sert quand même à améliorer, à progresser. Moi, l’objectif principal que j’ai chaque saison, c’est d’aider mes joueurs à progresser. Au-delà de ce qu’on peut avoir comme objectif pour le club, c’est vraiment de pouvoir aider mes joueurs à s’améliorer. Parce que je pense que si les joueurs progressent, on atteint plus rapidement les objectifs du club."
Ulisses Garcia s’est installé dans la défense. Est-ce qu’avec le retour de Balerdi cette option sera conservée ?
R.D.Z. : "Tous les joueurs, tout le monde est au même niveau. Donc, évidemment, Ulisses Garcia peut jouer avec Balerdi. Même si c’est vrai qu’on ne peut pas avoir un OM sans Balerdi. Ça ne veut pas dire que les autres ne sont pas bons, mais il y a des joueurs irremplaçables comme lui, en ce qui concerne ses caractéristiques, qui sont vraiment uniques pour l’équipe. C’est vraiment un joueur qui ne peut pas être remplacé. Il y a d’autres joueurs qui sont vraiment importants pour nous. Il faut dire, par exemple, Kondogbia : vraiment, cette saison, ça a été un effort de sa part, toujours positif, malgré le fait qu’il n’a quasiment jamais joué à son poste, au final. Donc je voudrais vraiment le remercier. Je pense que ce serait beau si le club pouvait prolonger son contrat, le renouveler, parce que vraiment, il le mérite. Évidemment qu’il y a des joueurs dont on parle souvent, comme Rulli, Rabiot, Højbjerg. Mais il y en a d’autres : Murillo, Kondogbia, Rongier, même Bennacer. Bennacer, hier, je lui ai dit qu’il n’allait pas jouer, ne pas commencer le match. Il a vraiment bien réagi, en homme fort. Maupay aussi, qui ne dit jamais un mot de trop, mais qui pousse toujours l’équipe. C’est vraiment un bon groupe qu’on a, où tout le monde pousse pour le bien de l’équipe."
Depuis le début de saison, vous dites que vous êtes venu pour jouer au Vélodrome. Le stade était à fond derrière vous ce soir. Comment recevez-vous cet amour ?
R.D.Z. : "J’en parlais avec Élodie et avec Francky (Élodie Malatrait et Franckie Tourdre, responsables de la communication du club, ndlr), et je disais que j’ai commis beaucoup d’erreurs dans ma vie, mais que la meilleure décision que j’ai pu prendre, c’est vraiment d’être venu ici, à Marseille. Après, peut-être que ça durera un, deux, trois ans, peut-être qu’on ira ou pas en Ligue des champions. Mais je pense que, quand on est aussi passionné que moi pour le football, qu’on vit pour le football, que vraiment le football est à la première place dans tout ce qu’on fait, on ne peut pas ne pas venir à Marseille. C’est vraiment quelque chose d’exceptionnel. Après, vous, vous êtes un peu lourds parfois, vous aimez bien faire des polémiques, créer des problèmes là où il n’y en a pas forcément. Mais je l’accepte, parce que je suis dans un grand club, je sais comment ça fonctionne dans le football. Mais vraiment, quand on part de la Commanderie avec le bus et qu’on arrive aux alentours du Vélodrome… Ça me donne la chair de poule. Je vois déjà toute l’ambiance. C’est vraiment une grande émotion. On en parle beaucoup dans le vestiaire, avec les joueurs, qui sont heureux, ils sont fiers d’être ici. Après, évidemment, ce n’est pas facile parfois. Mais quand je vois les équipes qui luttent pour les mêmes objectifs que nous… Honnêtement, ils font un autre sport, parce que ce n’est pas la même chose que de jouer ici. C’est vraiment quelque chose de particulier pour nous."
