Mercato OM : Bamo Meïté, oublié et condamné à partir
Un été d’opportunités gâchées
Il fut un temps où Bamo Meïté apparaissait comme l’un des défenseurs les plus prometteurs du groupe olympien. Recruté à Lorient à l’été 2023, le jeune axial ivoirien avait convaincu par son abattage et sa rigueur lors de ses 25 apparitions sous les couleurs marseillaises en 2023-2024. À tel point que Rennes, très intéressé dès l’ouverture du mercato estival 2024, et Lens, en toute fin de fenêtre, avaient manifesté un vif intérêt pour s’attacher ses services. L’OM, conscient du potentiel du joueur, avait alors fixé la barre haut : pas moins de 30 millions d’euros réclamés, ce qui avait refroidi les prétendants. Un choix qui, rétrospectivement, s’apparente à une occasion manquée.
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Car depuis, la carrière de Meïté à Marseille s’est enlisée. Sous les ordres de Roberto De Zerbi, l’Ivoirien n’a jamais su s’imposer, malgré les nombreuses failles affichées par la défense olympienne cette saison. Trois entrées anecdotiques en début de championnat : à Brest lors de la première journée (19 minutes), contre Toulouse (6 minutes), puis Nice (quelques secondes)… Et plus rien. Ni titulaire, ni véritable option de rotation, Meïté a rapidement disparu des plans du technicien italien. Même quand les performances de Brassier inquiétaient ou que Cornelius semblait plafonner, Meïté n’a jamais représenté une solution.
Un prêt inutile, un avenir à reconstruire
Son prêt hivernal à Montpellier devait lui permettre de relancer la machine. Mais dans un contexte chaotique, au sein d’un MHSC en plein naufrage, l’expérience s’est révélée tout aussi décevante. Pas de miracle, peu de repères, et une incapacité à véritablement se mettre en valeur (7 matchs joués dont 6 titularisations). De quoi refroidir encore un peu plus les observateurs et les éventuels intéressés. Et de faire baisser sa cote sur le marché, elle qui avait pourtant atteint des sommets quelques mois plus tôt.
Aujourd’hui, Bamo Meïté n’est plus qu’un indésirable parmi d’autres, au même titre qu’un Pol Lirola ou un Azzedine Ounahi, eux aussi relégués aux marges du projet marseillais. Mais le cas du défenseur central reste particulier : car son déclassement n’est pas le fruit de mauvais comportements ou d’un manque d’investissement, mais plutôt d’un manque de confiance du coach et d’un timing de carrière raté. Un gâchis, autant pour le joueur que pour le club.
Pourtant, Meïté n’a pas baissé les bras. Actuellement à Marseille, il s’entraîne avec sérieux, dans l’ombre, pour entretenir sa forme et se préparer à une possible relance. Il le sait : l’OM ne comptera plus sur lui. Mais il garde foi en son potentiel, et espère que sa détermination sera récompensée par une porte de sortie digne de ce nom. Ce mercato sera crucial. Pour lui permettre, enfin, de repartir de l’avant. Ailleurs. Et peut-être montrer ce que Marseille n’a jamais voulu ou pu voir.
