Mercato OM : l'OM est-il vraiment à la traîne dans son recrutement ?
La torpeur du Vieux-Port a beau faire croire que l’été avance plus vite que le mercato, l’Olympique de Marseille n’a, dans les faits, que peu — ou pas — de retard sur ses rivaux. Certes, Pablo Longoria et Medhi Benatia n’ont, à ce jour, officialisé que deux arrivées : Angel Gomes, en fin de contrat à Lille, et CJ Egan-Riley, pilier du Championship l’an passé, tandis qu’Amar Dedić a signé à Benfica via un retour à Salzbourg, faute d’option levée, et que Luis Henrique rejoint l’Inter. Deux entrées, deux sorties : l’équation nourrit l’inquiétude d’une partie du peuple marseillais, convaincu que le club « patauge » à l’aube d’une saison alourdie par le nouveau format de Ligue des champions. Pourtant, à y regarder de près, cette sobriété relative ressemble davantage à une avance méthodique qu’à un retard coupable.
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Si l’OM ne dégoupille pas le chéquier, c’est surtout parce que personne, en Ligue 1, ne sait encore combien il touchera des droits télé nationaux. Entre l’accord de principe avec DAZN, l’idée d’une chaîne 100 % Ligue 1 et le blocage persistant avec Canal+, la LFP manœuvre dans le brouillard : moins de deux mois avant la reprise, aucun montant définitif n’a filtré et les comptables préfèrent tabler sur le pire pour éviter le gouffre. Concrètement, hors recettes européennes, les clubs devront survivre avec des revenus domestiques au rabais, voire reportés. Dès lors, seuls ceux qui joueront la Ligue des champions (et toucheront son magot garanti) peuvent envisager de dépenser sans se mettre en danger : Paris, Monaco… et Marseille.
Prenons Nice, par exemple. Les Aiglons, pourtant astreints à un tour préliminaire de C1, se consolent avec un prêt sec : Juma Bah, 19 ans, débarqué de Manchester City pour apprendre la rigueur défensive de la Côte d’Azur. Problème : faute de cash, le Gym n’exercera pas l’option d’achat de Baptiste Santamaria, précieux rempart arrivé en janvier. Lille, en apparence, poursuit sa tradition de trouvailles futées avec Marius Broholm, dribbleur norvégien ravi de changer Trondheim pour le Nord. Mais derrière ce coup à cinq millions se cachent deux pertes XXL : Angel Gomes donc, et Jonathan David, libre lui aussi après 109 buts en cinq saisons. Deux leaders envolés pour zéro euro, c’est un chantier autrement plus vaste que celui de l’OM. Pas besoin de tirer sur l'ambulance lyonnaise : Rayan Cherki file à Manchester City, Alexandre Lacazette négocie son dernier gros chèque en Arabie saoudite, Nicolás Tagliafico s’en va libre et Thiago Almada referme sa pige express avant de rentrer à Botafogo. Strasbourg, satellite déclaré de Chelsea, s'est déjà fait dépouiller de Mamadou Sarr et Andrey Santos par le grand frère.
Seul Monaco semble aligner des noms clinquants : Eric Dier arrive libre du Bayern, Ansu Fati débarque en prêt du Barça avec une prise en charge partagée du salaire, et Paul Pogba repousse sa participation à Danse avec les stars pour un contrat de deux ans avec l'ASM. Mais le Rocher a plus acheté des points d’interrogation que des garanties. Pas sûr que l’équilibre défensif monégasque y gagne, ni que l’OM ait matière à jalouser.
L’objectif prioritaire reste inchangé : terminer une nouvelle fois sur le podium de Ligue 1 afin de sécuriser les revenus européens 2026, tout en honorant la scène continentale pour accroître la prime UEFA et l’attractivité globale du club. Se précipiter n’a jamais garanti un meilleur onze ; construire, oui. Le trio Longoria-Benatia-De Zerbi calcule les risques et sait que, dans cette Ligue 1 étriquée par l’incertitude télévisuelle, faire le malin, avec un chapeau de cow-boy par exemple, n'emmène jamais bien loin. Alors on souffle, on range le thermomètre de panique et on laisse les dossiers mûrir : Marseille n’est pas en retard, Marseille gère son timing, et la suite ne se jouera pas en juin, mais bien entre août et mai, sur deux tableaux dont l’un rapporte, enfin, assez pour voir loin.
