OM : Dugarry tire à vue sur De Zerbi !
Nouvelle sortie tranchante de Christophe Dugarry sur Roberto De Zerbi. Invité de l’émission Rothen s’enflamme sur RMC Sport, le consultant a dressé un bilan très critique de la saison de l’OM et de son entraîneur italien, estimant que " l’OM n’a pas réalisé une immense saison " et que De Zerbi a " passé son temps à pleurnicher ". Une déclaration qui ne surprend plus tant l’ancien champion du monde a pris l’habitude d’égratigner l’entraîneur marseillais depuis son arrivée en Ligue 1. Mais cette fois, il est difficile de ne pas s’interroger sur le fond.
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Pourtant, l’OM a occupé la 2e place du classement durant une bonne partie de la saison et ce malgré une équipe largement remaniée l’été dernier. De Zerbi, pour sa première expérience dans un environnement aussi exposé que Marseille, a su maintenir le cap, avec des idées de jeu claires et une capacité à faire progresser certains joueurs (Amir Murillo et Luis Henrique par exemple).
Autre point soulevé par Dugarry : l’attitude du coach italien face à l’arbitrage. Là encore, l’analyse est contestable. S’il y a bien eu des décisions litigieuses cette saison, on pense à plusieurs penalties oubliés ou encore à quelques cartons rouges directs infligés à Harit ou Derek Cornelius, De Zerbi a, dans la majorité de ses prises de parole, choisi la retenue et la responsabilité. À l’opposé de l’image d’un entraîneur "pleurnichard" que tente de dresser Dugarry.
Sa tactique est elle aussi remise en question
Enfin, le consultant met en cause le système de jeu, reprochant à De Zerbi de ne pas avoir tenu sa ligne de 4-3-3. Mais un bon entraîneur ne doit-il pas justement savoir s’adapter ? De Zerbi a parfois tenté d’autres schémas pour corriger des manques ou répondre à des urgences. Sa capacité à se remettre en question, à tester, puis à corriger le tir, peut aussi montrer une volonté de progresser, pas forcément un manque de clarté.
Le plus étonnant, dans cette intervention, c’est le ton employé. Dugarry ne laisse pas de place à la nuance. L'OM n’a pas " marché sur ses adversaires " ? Soit. Mais à la différence de Monaco, Lyon, Lille ou Nice, le club phocéen a su se maintenir dans la régularité du haut de tableau, ce qui est loin d’être anodin dans une Ligue 1 aussi instable.
Au fond, ce qui gêne, c’est cette propension à rabaisser plutôt qu’encourager. Dans une Ligue 1 souvent privée de grandes figures charismatiques sur les bancs de touche, De Zerbi incarne un vent de fraîcheur, un vrai personnage, à la fois tacticien et pédagogue. Plutôt que de s’en réjouir, certains préfèrent le démonter sans nuance.
Alors oui, tout n’a pas été parfait. Oui, la qualification en Ligue des champions reste à décrocher. Mais pour un premier exercice dans ce contexte marseillais si particulier, parler d’échec relève au mieux de la mauvaise foi, au pire d’une posture médiatique stérile.
