OM : le chant d’adieu de Neal Maupay ?
Un début plein d’espoir
Il pensait avoir gagné sa place. Arraché sa reconnaissance. Conquis son droit de rêver en ciel et blanc. Mais le football, surtout à Marseille, ne pardonne pas les demi-mesures. Et aujourd’hui, Neal Maupay semble reculer dans l’ombre alors que l’OM s’apprête à retrouver les lumières de la Ligue des Champions. L’histoire aurait pu être belle. Elle pourrait encore l’être. Mais pour cela, il faudrait un miracle. Ou un sursaut. Pour l’instant, ni l’un ni l’autre ne se profilent.
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Une trajectoire qui s’éteint
Arrivé comme une alternative crédible, Maupay a surpris son monde. Il a doublé Elye Wahi, convaincu De Zerbi, et inscrit quelques buts précieux. Il a même fait croire, un instant, qu’il pouvait devenir le numéro 9 de ce projet en construction. Mais le football est une affaire de constance, pas de coups d’éclat. Et depuis quelques semaines, le Français semble s’enfoncer. Ses matchs de préparation, censés redonner confiance et relancer la machine, n’ont produit qu’un silence pesant. Une absence de rythme, d’idées, de rage. Une pâleur inquiétante dans les yeux d’un joueur censé se battre pour sa survie.
Face à Excelsior, le malaise
Contre Excelsior Maassluis, pourtant modeste adversaire, Maupay n’a pas existé. Tout comme contre Charleroi. Aucun frisson, aucun geste juste, aucune réaction. Et dans les travées du KNVB Campus, les regards ne se sont pas tournés vers lui. Non. Ils étaient déjà tournés vers un autre homme : Pierre-Emerick Aubameyang. Ancien capitaine d’Arsenal, symbole du projet marseillais lors de son premier passage à l'OM, sa simple présence suffit à capter l’attention. Il n’a même pas encore joué que son nom revient dans toutes les conversations. À côté, Maupay n'a pas le même charisme.
De Zerbi, juge implacable
Roberto De Zerbi n’a pas la réputation de faire dans le sentiment. Quand il ferme la porte, elle claque. Et malgré la volonté du joueur de rester, de s’accrocher, de prouver qu’il mérite mieux que ce rôle de figurant, la vérité est ailleurs. Elle est sur la pelouse, dans les courses sans tranchant, dans les duels perdus, dans les passes manquées. Le haut niveau ne se négocie pas. Il se mérite. Chaque jour.
Un dernier tournant
Alors faut-il déjà parler de fin ? Peut-être. L’OM est à un tournant. Un projet européen à bâtir, une attaque à affûter. Et dans ce tableau ambitieux, Maupay semble de trop. Le mercato est encore long. Une porte de sortie existe. À lui de décider s’il veut la franchir avec dignité ou s’accrocher à une place qui ne lui appartient plus. Car à Marseille, on ne vous offre rien. On vous donne la chance de graver votre nom. Mais si vous la laissez passer, d’autres viendront. Et à Marseille, le train passe rarement deux fois.
