OM – les transferts à Marseille : stabilité ou frénésie ?

OM – les transferts à Marseille : stabilité ou frénésie ?

Depuis quelques jours, une polémique enfle autour de la politique de transferts menée par Pablo Longoria à l’Olympique de Marseille. Si le président espagnol se défend de travailler sur la durée et de construire un projet, ses détracteurs lui reprochent le nombre trop important de changements dans l’effectif à chaque intersaison. Alors que le mot « stabilité » revient sans cesse dans le discours officiel, les vagues de départs et d’arrivées paraissent contradictoires. 

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Sur le plateau du Talk Show, que vous pouvez retrouver en vidéo, Medhi, du compte Instagram des "Mêmes Marseillais", a tenu à remettre le débat dans son contexte en rappelant que les supporters eux-mêmes alimentent cette passion pour les transferts, hier comme aujourd’hui. Aujourd'hui avec les réseaux sociaux, les arrivées des joueurs à l'aéroport. Mais c'était déjà le cas il y a vingt ans, vingt-cinq ans lorsqu'on se délectait tous de magazines papiers spécialisés dans les transferts qui annonçaient toutes sortes de noms farfelues. Rien n'était vérifié, mais cela offrait la dose de rêve hebdomadaire recherchée. Une réalité bien connue à Marseille : le mercato n’est pas seulement une période de gestion sportive, c’est un véritable feuilleton populaire. Les noms circulent, les rumeurs enflent, et les supporters en redemandent. Le contraste est donc saisissant entre ce désir d’agitation et la revendication, parfois simultanée, de stabilité et de continuité dans l’effectif.

Romain Canuti, présent également sur le plateau, a choisi d’apporter une réponse directe à ceux qui reprochent à Pablo Longoria son approche jugée trop agressive. Pour lui, il faut se souvenir du contexte qui a amené l’Espagnol à prendre les rênes du club : "Pourquoi Pablo Longoria est à la tête de l'Olympique de Marseille ? Parce qu'il y avait un ras-le-bol d'avoir des personnes trop naïves, trop gentil, ou pas assez au fait du monde du football à la tête du club de la part des supporters. Pour évoluer dans ce monde-là, on s'est dit qu'il nous fallait un requin. Et maintenant, on va se plaindre parce qu'il y a du sang ?"

Ce parallèle, incisif, résume le dilemme. Les supporters voulaient un dirigeant plus stratège, capable d’imposer une vision et de protéger l’OM dans le monde impitoyable des transferts. Aujourd’hui, ils sont confrontés aux conséquences directes de ce choix : un club en perpétuelle mutation, qui ne laisse que peu de place à l’attachement durable aux joueurs. Canuti insite, il ne veut pas retourner dans l'autre versant, celui où l'on se fait confiance à des joueurs pour porter un projet sur plusieurs saisons : "Prenons le cas Rabiot, qui a renoncé dans la dernière ligne droite à une partie des émoluments qui devaient lui revenir pour signer au Milan. C'est dire qu'il n'en fait pas une affaire d'argent et c'est tout à son honneur. C'est dire aussi qu'il avait très envie d'y aller. Si ça se trouve, il n'y a pas cette histoire dans le vestiaire à Rennes, ces deux semaines de polémique, mais si Rabiot reçoit une offre du Milan d'Allegri dans les dernières heures, il fait peut-être quand même le forcing pour partir mettant en balance la proximité de sa fin de contrat".

De son côté, Nordine Ali Saïd a cherché à relativiser l’ampleur de la vague de départs estivale : "Sur les 12 départs à l'intersaison, à quelques exceptions près dont on a beaucoup parlé, ce ne sont que des joueurs que l'on voulait, en tant que supporters, voir partir. Ce qui peut agacer avec Pablo Longoria, c'est que c'est souvent des prêts par-ci, des options par-là, ce n'est pas commun et ça n'aide pas à se projeter. Mais c'est la contre-partie quand on est un club comme l'Olympique de Marseille et qu'on veut attirer des joueurs de ce calibre".

En définitive, ce débat met en lumière une contradiction typiquement marseillaise. Les supporters veulent vibrer au rythme des transferts, découvrir de nouveaux visages, rêver à des stars potentielles, mais ils aspirent aussi à retrouver la stabilité qu’ils estiment indispensable pour viser haut en championnat et en Europe. L'OM et sa direction, en cherchant à concilier attractivité du projet et contraintes financières, se retrouve au cœur de cette tension. Qui, comme chaque année, peut se calmer rapidement avec une chose : des résultats.