OM : Mercato, LdC, De Zerbi – Medhi Benatia lâche ses vérités cash sur l’avenir de l’OM
Qualifié pour la prochaine Ligue des champions après une saison intense, l’Olympique de Marseille regarde désormais vers l’avenir. Avant le dernier match au Vélodrome, Medhi Benatia s’est exprimé longuement sur les coulisses de cette saison particulière, la stratégie du club, l’avenir de Roberto De Zerbi et les ambitions du prochain mercato. Entre lucidité, passion et franchise, le dirigeant marseillais dévoile les grandes lignes du projet olympien. Voici l’intégralité de cet entretien riche en enseignements, à lire pour mieux comprendre la direction que souhaite prendre l’OM dans les mois à venir.
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Vous êtes qualifié pour la prochaine Ligue des champions. C'était l'objectif, après une saison une nouvelle fois éprouvante à l'OM ?
Mehdi Benatia : Oui, on a vécu une saison compliquée, mais engagée jusqu’au bout, ce qui a, je pense, rendu le championnat intéressant pour les téléspectateurs. L’objectif est atteint, donc c’est surtout beaucoup de soulagement, et aussi de la fierté. On a réussi à inverser une tendance négative, notamment après une saison dernière difficile. Avec le président, on avait à cœur d’apporter de la joie à nos supporters. Alors bien sûr, il manque nos fidèles, les Winners, ce soir, et c’est dommage, mais le stade est plein, les gens sont heureux. Il y a vraiment beaucoup de positif.
Compte tenu de votre engagement cette saison, si l’OM n’avait pas été qualifié pour la Ligue des champions, seriez-vous resté ?
MB : Ce sont des questions qui ne se posent pas. On est qualifiés, donc on reste. Pablo m’a fait confiance, il m’a demandé de l’aider sur ce projet. C’est un projet auquel je tiens. Ce n’est pas comme une carrière de joueur, c’est bien plus de responsabilités, c’est la gestion d’un club entier. Tant que Pablo et l’OM auront besoin de moi, je serai là. Ce club mérite la Ligue des champions. Ce serait une anomalie qu’il ne soit pas parmi les trois premiers du championnat français. On va prendre une petite pause, puis se reconcentrer, bâtir une belle équipe, conserver les meilleurs et viser plus de stabilité pour faire une grosse saison.
Conserver les meilleurs éléments, en attirer d'autres… Mais avant de parler mercato, il y a la question de l'entraîneur. Roberto De Zerbi a laissé entendre hier qu’il allait discuter avec le président. Peut-on dire qu’il sera l’entraîneur de l’OM la saison prochaine ?
MB : Oui, bien sûr. On connaît tous sa valeur. Il a su trouver les bonnes solutions, même dans les moments compliqués. Et malgré tout, l’équipe a été sur le podium quasiment toute la saison, sauf après la deuxième journée. Donc quand on parle de difficultés, il faut relativiser. Notre qualification est méritée. On a vu une nette progression dans le jeu. C’est vrai que Roberto est perfectionniste, il attend toujours plus, mais on a eu des matchs où on a vraiment pris du plaisir. Il y aura des discussions, comme dans tout club, pour voir comment chacun envisage l’avenir. Mais on est très satisfaits de son travail. C’est un coach passionné, très investi, qui vit pour ce qu’il fait.
Il a pourtant dit après la défaite à Auxerre qu’il pensait partir…
MB : Oui, mais il était déçu. Il n’avait pas réussi à imposer le jeu qu’il voulait. Il l’a dit dans la presse, et moi j’ai pris la parole ensuite pour calmer un peu les choses. Trois semaines plus tard, il expliquait qu’il se voyait bien rester ici. Il s’est attaché à la ville et aux gens.
Vous avez parlé de saison "mesurée", mais ce mot n’existe pas à Marseille. L’ancien Marseillais Sonny Anderson disait récemment que certains joueurs ne sont tout simplement pas faits pour cette pression. Vous êtes d’accord ?
MB : C’est vrai. Cette saison, on a vu que certains jeunes talents français ou des joueurs prometteurs ont eu du mal à s’adapter. Marseille, c’est un contexte très particulier. Il faut de la personnalité pour réussir ici. Alors bien sûr, si on pouvait recruter uniquement des joueurs du Barça comme Sonny, ce serait idéal. Mais ce genre de profil coûte cher. On va donc chercher des joueurs capables d’assumer cette pression, d’être prêts à se battre tous les week-ends, en championnat comme en Ligue des champions. On veut renforcer l’équipe dans nos moyens, comme on l’a fait avec des joueurs comme Rabiot, Hojbjerg, Mason, ou encore Gouiri en janvier. Et bien sûr avec le coach. Marseille a toujours attiré de bons joueurs, ça ne changera pas.
Quel est justement le profil de joueur que vous visez ?
MB : On a tenté notre chance avec tous les top joueurs en fin de contrat. Parfois, les agents sont surpris quand on les appelle, ils se demandent comment on compte les payer. Mais passer un coup de fil, présenter un projet, ça ne coûte rien. Quand j’ai appelé Adrien Rabiot, personne n’y croyait. Et pourtant, il est venu, et c’est un joueur exceptionnel, sur le terrain comme dans le vestiaire. On va faire tout notre possible pour le conserver. On veut des joueurs avec de la personnalité, capables de répondre aux exigences du stade Vélodrome, mais aussi au jeu que veut mettre en place Roberto.
Quand vous dites “tous les top joueurs en fin de contrat”, vous parlez de grands noms en Angleterre, Espagne, Allemagne ?
MB : Oui, bien sûr. Comme tout le monde, on regarde le marché. Mais je ne donnerai pas de noms, c’est trop tôt. On doit d’abord valider la deuxième place. En fonction de ce que fera Paris, il y aura peut-être un Trophée des Champions à aller chercher. Ce serait un titre, et pour nous, c’est prioritaire aujourd’hui. Le mercato viendra ensuite.
Mais vous avez déjà une idée claire de la structure de l’effectif pour la saison prochaine ?
MB : Oui. On sait qu’on a marqué pas mal de buts, mais qu’on en a aussi encaissé beaucoup. On a un jeu offensif, c’est notre identité. Après le départ de Lilian, on a repositionné Kondo en défense, où il a été très bon. Mais on réfléchit à le remettre au milieu, son poste naturel, pour éviter d’avoir à bricoler. Avec 55 matchs, il faut de la profondeur. Luiz Felipe a été blessé, Léo a fait ce qu’il a pu. On veut renforcer la défense, mais aussi les côtés, avec des joueurs capables de provoquer, de faire des différences. C’est essentiel dans la philosophie du coach. On veut recruter malin, avec des joueurs qui apportent une vraie plus-value.
On parle beaucoup de Ligue des champions, mais qu’en est-il du championnat ? L’OM peut-il rivaliser avec le PSG ?
MB : Ce genre de débats fait plus de mal que de bien. Le PSG va jouer une finale européenne. Avec Luis Enrique, ils sont devenus une vraie équipe, qui court et travaille ensemble. Avant, c’était plutôt une somme d’individualités. Sur le plan économique, ils sont très loin devant. On ne peut pas rivaliser sur ce terrain-là. Mais ce n’est pas pour autant qu’on doit se sentir inférieurs. À l’OM, on doit jouer le podium, viser la Ligue des champions, et être prêts à saisir la moindre opportunité en haut du classement. On a démarré quelque chose cette saison, Paris est en avance, mais nous devons nous concentrer sur notre progression.
Au lieu d’aller chercher des stars, le PSG avait recruté des jeunes à fort potentiel avec du caractère. Est-ce un modèle à suivre ?
MB : Je m’inspire beaucoup de ce que j’ai connu dans ma carrière. Sans manquer de respect à qui que ce soit, je préfère regarder des clubs comme la Juventus ou le Bayern plutôt que le PSG. Maintenant, je reconnais que Paris a mérité sa qualification cette saison, bravo à eux. Mais ce n’est pas un modèle que je vais suivre.
Et sur le plan national, l’OM a perdu des points contre des équipes jugées plus faibles. C’est aussi un axe de progression ?
MB : Absolument. Si on veut franchir un cap, il faudra être constants. Paris, on les joue deux fois, mais c’est surtout dans les autres matchs qu’il faut faire le plein. Cette année, on a parfois manqué de régularité. Mais c’était aussi le début d’un nouveau projet. Le bilan est très bon, maintenant on doit mettre la barre plus haut. Et c’est ce qu’on va faire.
