OM – Pourquoi ce OM/Lorient est aussi excitant que le déplacement au Real ?
Roberto De Zerbi ne s’en cache pas : son mois d’août a ressemblé à une tempête. Douze recrues, dont six dans les derniers jours du mercato, une préparation bouleversée, et surtout des défaites problématiques à Rennes et Lyon alors que tout son vestiaire avait de l'extra-sportif dans la tête. De quoi décourager plus d’un entraîneur, surtout dans une ville comme Marseille où la pression ne retombe jamais. Pourtant, loin de se réfugier derrière les alibis faciles, l’Italien a pris la trêve internationale comme une opportunité. Là où beaucoup auraient parlé de retard ou de casse-tête, De Zerbi préfère souligner la qualité d’un effectif désormais étoffé et polyvalent.
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S’il y a bien un secteur qui illustre ce nouveau chantier, c’est la défense. Avec l’arrivée d’Emerson, d’Aguerd et de Pavard, sans oublier Medina déjà blessé, De Zerbi pourrait presque aligner une ligne arrière 100 % inédite, sans un seul joueur ayant disputé la moindre minute officielle avec l’OM. De quoi effrayer ? Pas pour lui. "Jouer à trois ou à quatre ne change pas grand-chose", a-t-il expliqué. L’Italien s’adapte avant tout aux caractéristiques de ses hommes. Pavard, par exemple, a une expérience riche dans une défense à trois. Emerson, lui, peut évoluer arrière gauche classique mais aussi piston. Aguerd apporte du leadership axial, et Medina reste une option qui peut jouer plus à gauche qu'on ne le pense. Derrière la question du système se cache en réalité une logique plus profonde : peu importe la structure, l’OM doit apprendre à bien défendre collectivement, à fermer les espaces, à relancer proprement.
Le défi sera de trouver rapidement des automatismes. Mais là encore, De Zerbi ne parle pas de temps perdu. Au contraire, il considère que ces profils variés lui permettent de choisir un schéma « sur mesure » selon l’adversaire. Lorient sera donc le premier révélateur de ce que peut devenir ce onze remodelé. Dans ce contexte, il y a deux manières de voir les choses. D’un côté, la tentation naturelle : se projeter sur mardi, ce voyage prestigieux au Santiago Bernabéu, qui occupe déjà les esprits des supporters. De l’autre, la réalité concrète : c’est contre Lorient que De Zerbi doit poser les premières pierres de son édifice. En d’autres termes, la réception de Lorient est le laboratoire idéal. On saura peut-être si l’OM bascule dans une défense à quatre stabilisée ou si l’expérience d’une ligne à trois refait surface. On saura aussi si Greenwood dans l'équation retrouve l’efficacité après une trêve censée lui permettre de recharger les batteries.
Les réponses apportées ce vendredi soir influenceront forcément les choix de mardi à Madrid. Si l’OM réussit à intégrer rapidement ses recrues et à trouver un équilibre collectif, la confiance accumulée sera précieuse. En revanche, si les incertitudes persistent, le déplacement en Espagne pourrait devenir un fardeau. C’est tout le paradoxe : Lorient, sur le papier, ne fait pas rêver autant que le Real Madrid. Mais dans la réalité du terrain, ce match est peut-être le plus excitant du moment. Parce que c’est là que De Zerbi doit montrer son génie d’adaptation et donner à son OM les premiers contours d’une vraie identité. Si l’on veut vraiment comprendre ce que sera l’OM version De Zerbi, c’est samedi au Vélodrome qu’il faudra ouvrir les yeux. Et c’est pour cela que, paradoxalement, Lorient est aujourd’hui plus excitant que Madrid.
