OM : quelle défense pour l’OM dans ce début de saison ?
C’est un paradoxe marseillais dont seul l’Olympique peut avoir le secret. Dauphin du PSG la saison dernière, deuxième meilleure attaque du championnat, l’OM a aussi terminé… avec la 9e défense de Ligue 1. Un déséquilibre criant, une anomalie statistique qui n’a pas échappé à Roberto De Zerbi ni à la direction du club. D’autant qu’à bien y regarder, ce n’est pas une série de gifles isolées qui a plombé le bilan défensif, mais plutôt une incapacité chronique à fermer la boutique, y compris contre les équipes modestes.
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Ce constat a donc logiquement placé l’arrière-garde olympienne au cœur du chantier estival. Et le mercato n’a pas tardé à s’en faire l’écho : les deux premières recrues de l’été 2025 ont été des défenseurs. CJ Egan Riley, en provenance de Burnley, et Facundo Medina, pilier rugueux de Lens, ont rejoint la Commanderie avec une mission claire : sécuriser la base, remettre de l’ordre et ramener la sérénité dans une zone trop souvent en panique.
Mais si l’intention est là, la mise en œuvre reste, elle, en cours. Car à moins d’un mois de la fin du marché des transferts, le tableau n’est pas encore complet. L’OM veut encore un défenseur central, la priorité se nomme Joel Ordoñez (Club Bruges), mais les négociations traînent. En interne, on active aussi des pistes de repli tant l’urgence se fait sentir. Et le poste de latéral gauche, lui aussi, continue de poser question. Quentin Merlin parti à Rennes, Ulisses Garcia n’a pas convaincu, et aucune arrivée n’a encore été bouclée. Résultat : Roberto De Zerbi devra, au moins pour les premières journées, "bricoler" avec les moyens du bord.
Medina absent contre Rennes
Et ce dès la reprise, avec un premier déplacement périlleux sur la pelouse du Stade Rennais. Pour ce match, Facundo Medina est suspendu, conséquence d’une accumulation de cartons jaunes avec Lens en fin de saison dernière. Un coup dur pour De Zerbi, d’autant que dans son esprit, la défense type semblait claire : une ligne à quatre composée de Murillo à droite, CJ Egan Riley et Balerdi dans l’axe, et Medina à gauche. Une organisation cohérente sur le papier, même si elle implique un petit inconfort pour Balerdi ou Egan Riley, tous deux plus à l’aise axe droit.
Privé de Medina pour l’ouverture, le technicien italien devra ajuster. Première option possible : associer Balerdi et Egan Riley dans l’axe, avec Murillo à droite et Garcia à gauche. Une solution de repli qui laisse planer le doute sur le niveau réel de solidité de cette ligne. Medina, dans le projet, doit incarner le vrai upgrade par rapport à Kondogbia, Brassier ou Cornelius, dont les limites avaient explosé au grand jour. Sans lui, le socle semble déjà moins solide.
Et la question du couloir gauche reste tout aussi épineuse. Ulisses Garcia, qui devait faire oublier les errements de Quentin Merlin, n’a jamais su s’imposer comme une référence à ce poste. Il a alterné le correct et l’inquiétant, et son manque d’impact offensif comme de rigueur défensive en fait un point d’interrogation majeur. Le recrutement d’un nouveau latéral gauche est envisagé, mais aucun dossier n’est encore bouclé.
À droite, l’arrivée de Timothy Weah pourrait changer la donne à moyen terme, mais pas à court terme. L’Américain, en méforme physique, a lui-même reconnu ne pas s’être entraîné avec la Juventus depuis plusieurs semaines. Il lui faudra du temps pour être opérationnel et s’intégrer dans les exigences tactiques du coach italien.
