OM-Rennes : le projet De Zerbi entre dans l'An II

Ce vendredi soir, au Roazhon Park, l’Olympique de Marseille va officiellement ouvrir sa saison 2025-2026. Après des semaines de préparation et un mercato estival particulièrement animé dans le sens des arrivées (et pas encore terminé), les hommes de Roberto De Zerbi se jettent dans l’arène. Exit les amicaux, les expérimentations et les automatismes à peaufiner : place au concret. Ce Rennes-OM sonne le coup d’envoi de l’An II du projet De Zerbi, celui des attentes affirmées et des ambitions réelles.

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Car oui, le coach italien a désormais eu le temps d’implanter ses idées, de façonner son groupe, et d’exiger un recrutement adapté à son approche tactique. L’OM a conservé ses cadres – Rulli, Balerdi, Hojbjerg, Rabiot ou encore Greenwood – et s’est renforcé dans toutes les lignes. Une préparation rassurante a permis de poser les bases d’un collectif cohérent, avec une animation offensive plus fluide et des circuits de relance mieux huilés. À l’aube de cette première journée, l’OM affiche donc un visage conquérant, même si l’infirmerie freine légèrement l’élan.

Pour cette première, plusieurs recrues manqueront à l’appel : le défenseur argentin Facundo Medina est suspendu, Igor Paixao soigne une blessure à la cuisse et Timothy Weah, aperçu ce jeudi à l’entraînement avec un bandage au même endroit, est incertain. Un contexte qui va forcément bousculer les plans de De Zerbi, mais qui ne remet pas en cause la dynamique olympienne.

D’autant plus que l’adversité est de taille. Rennes, à domicile, reste une place forte du championnat malgré une saison manquée. Encore plus lorsqu’on y ajoute la dose émotionnelle de retrouvailles avec plusieurs visages familiers du Vélodrome. À commencer par l’entraîneur breton, Habib Beye. Nommé cet hiver, l’ancien défenseur emblématique de l’OM, devenu consultant et technicien exigeant, entend bien donner du fil à retordre à son club de cœur. Avec son discours basé sur l’intensité, les courses répétées et la rigueur tactique, Beye n’a rien laissé au hasard dans sa préparation.

Et il pourrait bien être aidé dans sa mission par deux hommes qui connaissent la maison marseillaise de l’intérieur. Parti à Rennes cet été, Valentin Rongier, ancien capitaine olympien, a vécu la saison dernière dans le cœur du système De Zerbi. Grand amateur de tactique, lui qui se destine à devenir entraîneur, Rongier aura forcément transmis quelques clés à son nouveau staff. Ses lectures du jeu, son sens de l’anticipation, sa compréhension des exigences de son ex-coach représentent un atout non négligeable pour le camp adverse.

À ses côtés, Quentin Merlin, arrivé lui aussi en provenance de l’OM, aura à cœur de briller face à ses anciens partenaires. Le latéral gauche, en quête de rebond après une saison mitigée, connaît lui aussi les rouages de la méthode De Zerbi. Autant dire que les Marseillais auront face à eux un adversaire préparé, motivé, et renseigné.

Mais malgré ces éléments, l’OM avance avec confiance. Car s’il est un enseignement que l’on peut tirer des dernières semaines, c’est bien celui d’une équipe en progrès, soudée et déterminée. Loin du flou du début d’exercice précédent, l’OM version 2025-2026 dégage une clarté dans ses intentions. Le pressing est plus coordonné, la relance plus sereine, et les leaders plus présents. Le coffre d'Adrien Rabiot, la sérénité de Balerdi, la grande forme de Greenwood sont autant de signaux positifs.

Le lancement d’une saison ne permet pas encore de tirer de grandes conclusions. Mais il pose un cadre, fixe une dynamique, et envoie un message. L’OM n’aura pas la partie facile en Bretagne, mais il s’y rend avec la ferme intention de marquer les esprits. Car dans un championnat toujours plus dense, où la lutte pour le podium s’annonce acharnée, chaque point comptera.

Ce vendredi, c’est bien plus qu’un simple match qui se joue : c’est le début d’une saison que tout un peuple attend. À De Zerbi et ses hommes d’en faire un acte fondateur.